Décès de Nelson Mandela : des chants religieux marquent la fin des hommages au Congo

 Au total dix orchestres religieux ont répondu à l’appel du gouvernement pour rendre un dernier hommage à l’icône de la lutte antiapartheid. Tous ont prié Dieu à travers des chants afin que l’âme du premier président noir d’Afrique du Sud repose en paix et que son exemple continue à édifier et inspirer l’Afrique et le monde. Les sœurs Belle Agnelé, Bellunda, Fifi la Fleur, Odile Titi, Clémence Avounou ont ovationné le public venu nombreux témoigner sa reconnaissance à Nelson Mandela. Parmi les groupes qui ont chanté, on a vu également défiler tour à tour les missionnaires de Christ, Papa Roy, les rachetés par la foi et C3 de vie.

Le conseiller du président de la République, Jean-Marie Kamaba, présent à la cérémonie a donné le sens de cette soirée. « La cosmogonie africaine a toujours mis le chant au milieu des pleurs. La mort chez nous n’a jamais été célébrée autrement que par des chants. Ces chants traduisent la tristesse qui inonde le peuple congolais, comme tous les peuples épris de paix et de justice. Ces chants sont également un hymne que nous adressons à la mémoire de notre héros, un hymne de la nation congolaise à ce grand peuple héroïque d’Afrique du Sud qui perd un géant, je dirai un père », a  souligné le conseiller du chef de l’État.

Le président Nelson Mandela est décédé le 5 décembre à Johanesbourg à l’âge de 95 ans, après avoir passé près de six mois dans un état critique suite à une infection récurrente des poumons. Dès l’annonce de sa mort, le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, qui se trouvait à Paris au sommet sur la paix et la sécurité en Afrique, a décrété un deuil national jusqu’au jour de ses obsèques. Durant toute cette période, des conférences débats sur la vie politique de Nelson Mandela ont été organisées à Brazzaville et des veillées populaires dans les arrondissements de Brazzaville et d’autres villes du Congo.