Crise libyenne : la France souhaite une intervention arméeMercredi 17 Septembre 2014 - 18:00 Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian en visite au Caire en Égypte, a exprimé le vœu de la France à obtenir la mobilisation globale de l'Assemblée générale de l'ONU pour contrer la menace terroriste en Libye. La Libye est aujourd’hui livrée aux milices rivales, essentiellement islamistes, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Devant un parterre de journalistes, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a expliqué le bien-fondé de son séjour dans la capitale égyptienne le mardi 16 dernier. Jean-Yves Le Drian a été reçu successivement par son homologue égyptien, le général Sedki Sobhi, puis le président Abdel Fattah al-Sissi. « Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, nous souhaitons une mobilisation globale pour ce pays. Nous nous rendons compte qu'à la suite de l'opération Serval au Mali puis Barkhane -force militaire française de lutte contre le terrorisme au Sahel-, les groupes terroristes qui ont essayé de prendre le pouvoir au Mali se régénèrent et se ressourcent maintenant dans le sud-libyen. Ceux-ci se livrent à la déstructuration de l'Etat. Cette instabilité nous impose un devoir d'alerte», a expliqué Jean-Yves Le Drian. D’après le ministre français de la défense, les pays de la région doivent agir face à ces menaces contre leur sécurité collective ; car, agitations islamistes aussi bien en Syrie, qu’en Libye, sont aux portes de l'Europe et de l'Egypte. « Il y a un risque de globalisation du terrorisme avec Daesh (l'Etat islamique, NDLR) en Irak et en Syrie mais aussi en raison de la situation en Libye, au Niger et dans le Sahel », a insisté Yves Le Drian. Il a aussi rassuré les médias qu’à l'Assemblée générale de l'ONU, des rencontres sont déjà prévues afin de permettre l’élaboration d’une feuille de route pour sortir la Libye du chaos. Jean Yves Le Drian n’a pas voulu parler d’une éventuelle initiative de la France en vue d’une intervention militaire en Libye. Selon lui, il est trop tôt pour le dire. Pourtant, il admet que son pays fera connaître son point de vue à l’Assemblée générale de l’ONU. « La question est de définir quelle feuille de route la Communauté internationale peut se donner collectivement sous l'autorité des Nations unies, en coopération avec les autorités (libyennes basées) à Tobrouk afin de stopper ces menaces», a-t- il conclu. Avant de se rendre en Égypte, Jean Yves Le Drian s'était rendu également aux Émirats arabes unis pour expliquer le rôle de la France au sein de la coalition internationale contre les jihadistes de l'État islamique en Irak et en Syrie. Fiacre Kombo (Stagiaire) |