Crise au Soudan du Sud : les négociations se poursuivent à Addis-AbebaMardi 7 Janvier 2014 - 11:37 Les pourparlers entre le gouvernement sud-soudanais et la rébellion menée par l’ex-vice-président Riek Machar, lancés le 6 janvier dans la capitale éthiopienne, sont loin d’aboutir. Elles visent la mise en place d’un cessez-le-feu La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est félicitée, dans un communiqué daté du 4 janvier, de l’ouverture des pourparlers entre les deux parties. Ces négociations, auxquelles ont appelé aussi bien le Conseil de paix et de sécurité de l’UA – notamment lors de sa réunion de Banjul du 30 décembre 2013 –, que le Sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), tenu à Nairobi le 27 décembre, interviennent à un moment on ne peut plus opportun. « Pas un seul jour ne peut être perdu dans la quête de la paix au Soudan du Sud. Arrêter les combats qui se déroulent dans ce pays est non seulement un impératif humanitaire, mais aussi une nécessité stratégique, pour prévenir le risque d’effondrement qui guette la plus jeune nation du continent. La présidente de la commission note que la région et le continent dans son ensemble ne peuvent tout simplement pas se permettre de faire l’expérience des conséquences dévastatrices qui résulteraient de la faillite de l’État du Soudan du Sud », peut-on lire dans le communiqué. Dans ce document, la présidente de la Commission de l’UA souhaite la cessation immédiate des hostilités et le commencement d’un dialogue politique, conformément aux dispositions pertinentes du communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’UA du 30 décembre 2013, qui ne constituent pas seulement une exigence de l’Afrique et du reste de la communauté internationale, mais aussi un cri du cœur du peuple du Soudan du Sud. En conséquence, poursuit le communiqué, la présidente de la commission appelle les responsables sud-soudanais à abandonner toute manœuvre visant à engranger un avantage militaire avant de s’embarquer sur la voie de la négociation, et les exhorte plutôt à s’accorder sur une cessation des hostilités et à s’engager, de bonne foi et inconditionnellement, dans des pourparlers politiques inclusifs et exhaustifs. « La présidente de la commission exprime le soutien total de l’UA aux envoyés spéciaux de l’IGAD dans ces négociations, et l’entière confiance que le continent place en eux. À cet égard, elle souligne l’engagement de l’UA à prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter l’aboutissement des négociations. Elle demande instamment aux parties sud-soudanaises de coopérer pleinement avec les envoyés spéciaux de l’IGAD », conclut le communiqué. Tiras Andang |