Crise anglophone au Cameroun : la secrétaire générale du Commonwealth appelle « au dialogue »

20-12-2017 13:04

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

En séjour dans le pays depuis le 19 décembre, Patricia Scotland, la secrétaire générale des Etats ayant la langue anglaise en partage, a invité également à « l’unité et au dialogue », alors que le Cameroun connaît une sérieuse crise dans la zone anglophone.

Lors d’un dîner officiel, la patronne du Commonwealth a notamment « appelé les Camerounais à préserver la paix et l’unité et à privilégier en toute circonstance le dialogue », tout en exprimant « sa grande tristesse » sur les événements en cours dans la région anglophone du Cameroun.

Répondant à cette préoccupation, le président Paul Biya a réaffirmé son engagement en faveur « du bilinguisme et du multiculturalisme, des atouts exceptionnels » pour son pays. Il a dit vouloir « persister à la recherche de solutions de nature à conforter l’unité nationale », mais a profité de cette occasion pour dénoncer les attaques « des extrémistes contre des membres des forces de l’ordre isolés, au nom d’une organisation terroriste se réclamant d’objectifs clairement sécessionnistes ».

La visite de la secrétaire générale du Commonwealth intervient au moment où la sécurité dans la région anglophone du Cameroun s’est considérablement dégradée. En début de semaine, par exemple, quatre gendarmes ont été tués dans une nouvelle attaque, portant à quinze le nombre des membres des forces de sécurité camerounaises qui y ont été tués en moins de deux mois.

La zone anglophone camerounaise, frontalière du Nigeria, est depuis fin 2016 le théâtre d’une grave crise socio-économique aux accents séparatistes, pour la simple raison que la minorité anglophone - estimée à environ 20% sur les vingt-trois millions d’habitants que compte le Cameroun - proteste contre sa marginalisation, malgré la pression sécuritaire exercée par les autorités. Et des observateurs de la situation craignent déjà « l’émergence d’une insurrection armée » dans cette partie du pays.

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non