Crime contre l'humanité : le gouvernement gabonais dénonce l'enquête ouverte en France contre son pays

Mercredi 5 Juillet 2017 - 19:30

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Apres la victoire controversée d'Ali Bongo à la présidentielle et les violences post-électorales qui ont eu lieu à Libreville au Gabon, en septembre 2016, une enquête a été ouverte à Paris, en France, par une juge d’instruction pour des crimes commis contre l’humanité dans le pays. Pour dénoncer cette enquête, le gouvernement gabonais a fait une déclaration, le mardi 4 juillet.

En effet, selon les faits, en septembre 2016, une plainte aurait été déposée en France par un Franco-Gabonais, pour arrestation, détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie, tentative d'assassinat et crime contre l'humanité. Le dépôt de cette plainte avec constitution de partie civile avait automatiquement conduit à l'ouverture, le 20 avril 2017, par le parquet de Paris d'une enquête confiée à cette juge d'instruction. Ainsi, le ministère public avait reconnu les autres griefs sauf l'hypothèse de crime contre l'humanité.

Manifestant son mécontentement pour dénoncer l’action de cette juge, le gouvernement gabonais a déclaré qu’aucun tribunal sérieux et compétent ne peut faire prospérer et engager de telles actions parce que les faits évoqués par les avocats du plaignant résultent de procédures classiques de maintien et de rétablissement de l'ordre public. « Aucune investigation n'a été réalisée et les faits qualifiés de crime contre l'humanité par cette juge ne peuvent pas être reconnus », a ajouté le gouvernement, tout en qualifiant cela d’une aventure ambiguë organisée par deux avocats du plaignant, notamment William Bourdon et Eric Moutet, car ils sont animés par l’idée de maintenir un climat permanent de tension au Gabon et nuire aux relations entre la France et le Gabon. « Le principe de souveraineté interdit à un Etat de juger un autre Etat ou de juger les dirigeants d'un autre Etat », a conclu l’Etat gabonais.

 

 

 

 

 

 

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