Crash d’UTA : le Congo a respecté la tradition

Samedi 19 Septembre 2015 - 16:00

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Une fois de plus, les autorités congolaises ont respecté le devoir de  mémoire à l’occasion de la commémoration du 26e anniversaire du crash du vol de l’UTA où avaient péri plus de 170 personnes dont 53 Congolais.

Le ministre d’Etat, ministre du Développement industriel et de la promotion du secteur privé, Isidore Mvoumba, a déposé le 19 septembre, une gerbe de fleurs à la stèle érigée, en mémoire des victimes congolaises, au cimetière du centre-ville.

Un acte qu'il a effectué en lieu et place du ministre des Transports, Rodolphe Adada, en mission, devant la consternation des familles éplorées par le drame et des autorités administratives et municipales.

Le temps passe, mais la douleur demeure dans le cœur des parents des victimes. « Dans cet accident, moi j’ai perdu un neveu, qui était un poète en herbe, qui avait même décrit de façon prémonitoire l’accident qui a eu lieu », a déclaré un parent. « (…) Jusqu’à la mort, on ne peut pas oublier, j’aurai voulu, que cela ne se passe pas ainsi, car je ne verrai jamais son corps », a indiqué une mère qui pleure son fils aîné, qui aurait aujourd’hui 55 ans.

Pour certains, cette commémoration a lieu à un moment de recrudescence du terrorisme, d’une manière générale dans l’ensemble du monde, engendrant des flux migratoires. Certes, dans cet accident de l’UTA, plusieurs Congolais ont été victimes. 

« Ce ne sont pas les intérêts congolais qui étaient menacés. Ce qui devrait préoccuper la communauté internationale, c'est la lutte contre le terrorisme, un moyen de ramener la paix sur la terre », a souligné  Martial de Paul Ikounga, commissaire de l’Union africaine, chargé des ressources humaines, de la science et de la technologie, lui aussi venu se prosterner sur la tombe de son neveu.

Le souvenir est encore lucide dans la tête de l’ambassadeur de France au Congo, Jean Pierre Vidon qui venait de prendre ses fonctions en Namibie. Sa femme  devrait le rejoindre en prenant le vol d’UTA, Paris-Joanesburg. « Vous pouvez imaginer la consternation que j’ai eue dans une pareille circonstance », a-t-il raconté.

Le diplomate français s’est dit sensible à l’attention portée par les autorités congolaises chaque fois qu’il s’agit de respecter le devoir de mémoire à travers ce rituel. « J’ai été touché par une maman qui a perdu son fils dans cette catastrophe. Et c’est la première fois pour elle d’assister à cette cérémonie », a déclaré le diplomate français.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo 1: la gerbe devant la stèle, photo Sylvestre N. (MDIPSP); une famille des victimes, photo Sylvestre N. (MDIPSP)

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