COP 23 - Bonn. Antonio Guterres : "investir dans les énergies fossiles promet un avenir insoutenable"

Mercredi 15 Novembre 2017 - 17:31

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Continuer à investir dans les énergies fossiles, les secteurs et infrastructures émetteurs de gaz à effet de serre promet "un avenir insoutenable", a déclaré, le 15 novembre, le secrétaire général de l'ONU, à la tribune de la 23e conférence sur le climat.

"Les marchés doivent être réorientés loin de ce qui est contre-productif", a déclaré Antonio Guterres. "En 2016, un montant estimé à 825 milliards de dollars a été investi dans les énergies fossiles et les secteurs générant des émissions élevées. Nous devons cesser de parier sur un futur insoutenable mettant en danger économies et sociétés (...). Le changement climatique est la menace déterminante de notre temps. Notre devoir est de relever l'ambition "pour lutter plus efficacement contre le réchauffement", a-t-il indiqué.

Rappelant l'insuffisance de l'action climatique mondiale, il a appelé les pays à agir plus fortement. L'accord de Paris "appelle à relever les ambitions, et je vous appelle à profiter de la révision des engagements nationaux, en 2020 ", pour répondre à ses objectifs. Parmi les solutions, "le monde devrait adopter une règle simple: les grandes infrastructures qui ne sont pas vertes ne doivent pas recevoir de feu vert," a ajouté le responsable de l'ONU, appelant de nouveau à la généralisation d'un prix sur le carbone - taxe ou encouragement financier à moins polluer.

Pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris - rester sous 2°C de réchauffement - il faudrait qu'au moins la moitié des gaz à effet de serre émis soit soumise à une telle mesure. Il a aussi appelé les pays développés à répondre à la promesse faite de mobiliser 100 milliards de dollars annuels dès 2020 pour les politiques climatiques des pays en développement. "Tenir cette promesse est essentiel pour maintenir la confiance", a-t-il prévenu.

Une forte délégation congolaise à la COP23

Bonn a accueilli une forte délégation congolaise pour la COP23 renforcée par la présence du chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, arrivé en Allemagne le matin du 14 novembre. Il devrait présider les travaux sur le climat lors du sommet avec ses homologues, le 15 novembre dans la "Zone de conférences" baptisée "Bula Zone"

Parmi les membres de la délégation, le maire de Pointe-Noire, Jean-François Kando, observe qu'au bord de l'Océan Atlantique se développent des érosions. "En tant que maire proche de la population je suis venu voir, écouter mais rejoindre le cercle des acteurs, des élus actifs de ceux qui prennent en compte ces préoccupations. Au sein de cette coalition, nous développons un plan climat bancable. Grâce aux financements obtenus, nous serons en mesure de sensibiliser notre population qui pourtant vit ces méfaits climatiques mais ne les comprend pas. Les exemples de Dakar et Grand Bassam nous montrent la voie à suivre", a-t-il indiqué.

La députée Marie Jeanne Kouloumbou, venue à Bonn dans le cadre de la nouvelle commission "Environnement et développement durable" de l'Assemblée nationale, a salué l'implication du chef de l'Etat qui parcourt la planète pour porter la contribution du Congo. "Représentants du peuple, nous devons relayer les messages. A juste titre, deux mois après, nous venons à la COP23 pour rendre compte des échanges internationaux. Cela enrichit nos connaissances pour mieux toucher chaque Congolais où qu'il se trouve ", a confié l'élue du peuple.

Francis Maixent Itoua-N'Goma est pour sa part venu promouvoir l'ouvrage "Vision verte" du Dr Michel Innocent Peya qui détaille le combat du président Denis Sassou N'Guesso en matière de protection de l'environnement et de protection de la nature pour atteindre la neutralité carbone à l'horion 2050.

Marie-Alfred Ngoma avec AFP

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