Coopération : Matteo Renzi et l’Italie passent aux actes

La coopération italienne passe le turbo : à peine trois jours après le retour de Matteo Renzi d’une première tournée d’un Premier ministre italien en Afrique noire, les premières retombées concrètes de cette visite s’égrènent. Samedi, dimanche et lundi derniers, le président du Conseil (Premier ministre) a séjourné à Maputo (Mozambique), à Brazzaville (Congo) et à Luanda (Angola). Des accords économiques importants et les perspectives d’une coopération multisectorielle, dont l’énergie sera la pièce maîtresse, mais à côté d’autres secteurs d’importance.

Ainsi, la province de Bolzano, au nord-est de l’Italie, vient d’approuver quarante projets de coopération au développement pour un montant de plus d’un million d’euros. Les secteurs intéressés seront l’agriculture, l’éducation, l’eau et la protection de l’enfance. Et vngt-deux de ces quarante projets se réaliseront en Afrique (cinq en Éthiopie, trois au Bénin, deux en République démocratique du Congo, au Cameroun, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, et un dans chacun des quatre pays suivants : Burkina Faso, Mozambique, Niger, Soudan du Sud).

Par ailleurs, le Premier ministre italien a donné son feu vert mardi à une opération humanitaire destinée à sauver quatre enfants de République démocratique du Congo. Ils ont besoin de soins urgents et spécialisés en Italie. Un avion a été affrété pour ramener les quatre petits : deux affectés de cardiopathies sévères et deux autres de graves brûlures. Victor (15 mois), Daniel (4 ans), Cordie (9 ans) et Nathalie (14 ans), qui risquent la mort, étaient accompagnés à bord de l’avion par un humanitaire, un missionnaire et des médecins.

La récente visite de Matteo Renzi en Afrique, l’intervention du nouvel ambassadeur d’Italie à Kinshasa, Massimiliano d'Antuono, ont sans doute créé les conditions d’une intervention qui a répondu à l’urgence avec célérité et peu de bureaucratie. L’avion affrété par le gouvernement italien a décollé de l’aéroport de Rome mardi. Mercredi à 16h30, il était de retour à l’aéroport de Gênes avec les petits malades à son bord. Ceux-ci avaient reçu leurs premiers soins au centre pédiatrique de Kimbondo, à trente-cinq kilomètres de Kinshasa avant leur évacuation.