Coopération : la France va financer au Congo des projets à hauteur de 300 000 eurosMardi 8 Mai 2018 - 18:00 Le lancement du programme Piscca (Projets innovants des sociétés civiles et coalition d’acteurs) d’aide à la société civile a fait l’objet, le 8 mai, d’une conférence de presse animée conjointement par Michel Pré, conseiller de coopération, et Gabrielle Gathala, chargée de mission de la société civile de l’ambassade de France. Au total, une douzaine de projets sera financée par le Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France au Congo, à travers le programme Piscca qui vise à favoriser le renforcement, la structuration et la professionnalisation des organisations issues de la société civile congolaise. Le programme a pour objectifs, entre autres, d’encourager des projets de développement local pérennes ; de promouvoir les initiatives innovantes portées par la société civile ; de renforcer les capacités des personnes bénéficiaires des projets et des organisations de la société civile ; etc. « L’appui à la société civile fait partie d’une longue tradition d’intervention de l’ambassade de France, de la coopération française et de l’Agence française de développement. L’idée est que cette société civile, une fois renforcée dans ses capacités, soit un interlocuteur dans le dialogue avec les autorités et autres partenaires », a expliqué Michel Pré. Au cours de la présentation des Piscca, la chargée de mission, Gabrielle Gathala, a énuméré quelques critères à remplir. En effet, les organisations de la société civile congolaise qui souhaitent bénéficier d’un appui des Piscca doivent répondre à un appel à projet ; respecter des critères d’éligibilité stricts ; trouver un cofinancement d’au moins 10% et être sélectionnées par un comité composé de différents acteurs. L’ambassade de France ne finance les projets qu’à hauteur de 90%. Des procédures à suivre… Gabrielle Gathala a, en outre, expliqué la procédure à suivre, dès que l’appel à projet sera publié. La première étape, a-t-elle indiqué, consiste à télécharger, à remplir le formulaire de demande de subvention Piscca sur le site internet de l’ambassade de France et à la renvoyer à l’adresse demandée. La seconde étape est réservée à l’analyse des dossiers retenus par un comité de sélection, composé de représentants des institutions françaises et congolaises, des partenaires techniques et financiers ainsi que de la société civile. La décision finale revient à l’ambassade de France. Pour l’année 2018, quatre thèmes ont été privilégiés : favoriser l’entrepreneuriat agricole, le développement local ainsi que les activités génératrices de revenus liées à une exposition forestière durable ; favoriser l’accès aux services de base pour la population en matière d’éducation ; encourager le dialogue politique, le respect des droits humains et la promotion de la citoyenneté; enfin lutter contre les changements climatiques. Les projets ayant une forte dimension, du genre soutien à la jeunesse et aux personnes les plus marginalisées, seront privilégiés. L’organisation de la société civile sélectionnée doit également remplir certains critères : totaliser au moins deux ans d’existence légale ; avoir un caractère de développement social, économique ou de lutte contre la pauvreté ; prévoir les conditions de pérennisation des activités au-delà du financement, etc. Ne peuvent être financés : des opérations de prestiges ou de simple opportunité sans but économique ou social défini ; des actions humanitaires ou d’urgence ; l’équipement et le fonctionnement de services administratifs ou d’associations, surtout lorsque leur financement ne s’inscrit pas dans un véritable projet ; des actions ponctuelles (bourses, etc.). Le programme Piscca succède au Fonds social de développement (FSD) et prend la suite du Fonds d’appui aux sociétés civiles du sud (FASCS) 2013-2019, mis en place par l’ambassade de France entre juillet 2013 et juillet 2016, qui avait permis de financer dix-sept projets au Congo. Cent neuf projets au total ont été financés par la France depuis 1999, à travers le FSD et le FASCS, pour un montant de 5 930 000 euros. Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :-Michel Pré et Gabrielle Gathala répondant aux questions des journalistes /Crédit photo Adiac Notification:Non |