Coopération : la France et la Chine entendent soutenir le Congo dans le domaine de la santé

Avec la France considérée comme l’un des partenaires sûrs dans le domaine des médicaments, le ministre François Ibovi et son interlocuteur ont fait le 21 janvier, le point de la coopération sanitaire qui lie les deux pays depuis de longues dates. Selon Jean-Pierre Vidon, il s’agit d’une coopération multilatérale par sa procédure dans la mesure où la France est le second contributeur au fonds mondial contre le paludisme, la tuberculose et le Sida avec un versement annuel de 360 millions d’euros. En effet, sur cette somme le Congo a bénéficié depuis l’origine d’environ 10 millions d’euros de la part française de la contribution du fonds mondial.

« C’est le premier volet que nous avons évoqué sachant que la France apporte le concours de ses experts notamment quand il faut contribuer à la préparation des dossiers qui permettront ensuite d’obtenir une aide du fonds mondial, grâce à notre initiative 5%, permettant d’avoir un certain nombre de projets avec un financement français », a expliqué Jean Pierre Vidon à la presse.

La République du Congo et la France entretiennent également des relations bilatérales à travers deux projets mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFD), en partenariat avec le ministère de la Santé et de la population. Le premier qui remonte à quelques années est actuellement en phase  de démarrage. Estimé à 6 millions d’euros, ce projet porte sur l’appui au développement des ressources humaines dans le domaine de la santé. « Il concerne la gestion des ressources au niveau central mais également en termes de renforcement pour les professions paramédicales avec remise à niveau des installations, ingénierie pour redéfinir les curriculums, donc assurer cette formation indispensable des personnels qui vont venir en appui aux médecins », a poursuivi l’ambassadeur de France au Congo.

Le second considéré comme plus important est évalué à 10 millions d’euros. Il consiste en la remise à niveau des installations de distribution d’eau du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Ce projet prévoit également la formation des gestionnaires des établissements hospitaliers du pays. « Comme nous le savons, le Congo va être doté dans les mois et les années qui viennent, d’un nombre important de nouveaux hôpitaux et, au-delà des infrastructures, des matériels, des ressources humaines (médecins), il est indispensable pour la pérennité de ces établissements et pour leur fonctionnement, qu’il y ait une bonne gouvernance dans ce domaine de la santé », a indiqué Jean -Pierre Vidon.

Pour ce faire, le Congo peut déjà compter sur l’expertise de l’Ecole nationale de Rennes (France). En effet, une mission de cette école séjourne actuellement dans le pays pour évaluer les besoins et définir les moyens de répondre à cette forte attente. « Ce que je peux vous dire à ce stade c’est que, grâce à un financement d’un million d’euros, il y aura très prochainement des formations qui permettront d’avoir, dans l’avenir, des gestionnaires performants dans ce domaine », a-t-il conclu. 

Renforcer les relations séculaires entre le Congo et la Chine 

Reçu pour sa part le 20 janvier, l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Xia Huang, a rassuré le ministre congolais de la Santé que son pays apportera de l’aide en faveur de la construction et de l’équipement des infrastructures sanitaires dans le pays. La Chine entend, par ailleurs, augmenter le nombre des bourses d’études attribuées aux étudiants congolais. Les deux parties ont, enfin, convenu de la mise en place d’une commission mixte, chargée d’évaluer les besoins en matière de santé, la recherche des mécanismes et stratégies pour favoriser le retour au Congo des étudiants après leur formation en Chine ou en Europe.