Coopération : des journalistes africains prennent part à un séminaire sur le multimédias en ChineJeudi 6 Avril 2017 - 16:39 L’Institut des recherches et des formations de l’administration d’Etat de la presse, de la publication, de la radio, du film et de la télévision organise du 5 au 25 avril à Beijing en Chine, un séminaire à l’intention des personnels supérieurs des médias des pays africains francophones, sur le thème : « l’ère multimédias, nouvelles réformes et coopération approfondie ».
Dans son discours, la vice-présidente de l’Institut, Mme Liu Ying, qui a patronné la cérémonie d’ouverture, a déclaré que l’Afrique francophone et la Chine ont intérêt à saisir cette opportunité qu’offre cette session de formation, pour échanger des expériences pratiques dans le domaine de la communication et des médias. Elle a notamment insisté sur les opportunités d’ouverture à l’extérieur rendues possibles par les nouveaux médias. Mme Liu a, en outre, exhorté les journalistes africains à saisir cette occasion pour qu’ils ne « ratent » pas cette révolution technologique. Elle s’est appuyée sur le nouveau cadre de coopération sino-africaine dans le domaine de la communication et des médias. Pour sa part, le Dr Yan Chengsheng qui a développé la communication portant sur : « le développement de la presse, de la publication, de la radio, du film et de la télévision en Chine et la coopération des échanges internationaux », a fait l’état des lieux du secteur des médias en Chine. Il a notamment relevé que son pays compte près de mille neuf cent six journaux et environ deux mille chaînes de radios et de télévisions appartenant exclusivement à l’Etat. Ainsi, a-t-il déclaré, à la différence des pays africains francophones, la Chine n’a pas des médias privés. « Les médias chinois tirent leurs ressources du financement de l’Etat et de la publicité », a-t-il relevé. Cette problématique a suscité la réaction des séminaristes qui ont bien voulu savoir les raisons de l’absence des médias privés dans ce grand pays de près de 1,2 milliard d’habitants. Après plusieurs explications, le Dr Yan a répondu diplomatiquement que : « chaque pays a son mode de fonctionnement et son organisation administrative ». Par ailleurs, il a reconnu que les nouveaux médias fascinent actuellement le plus que les médias traditionnels. D’où l’intérêt, a-t-il renchéri, d’en améliorer la qualité de service et des contenus des programmes. Le Dr Yan a relevé en passant qu’au niveau des médias traditionnels, la liberté de communication est parfois restreinte par quelques contraintes des pouvoirs publics ; donnant ainsi implicitement raison aux séminaristes qui s’interrogeaient sur l’absence des médias privés en Chine. Notons que les journalistes du Congo ; de la RD Congo ; de la Guinée Bissau ; du Gabon ; du Maroc ; de Madagascar ; du Burundi ; du Mali ont pris part à la cérémonie d’ouverture de ce séminaire.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :Photo de famille Notification:Non |