Conseil des droits de l’homme : le Congo candidat à sa propre succession pour la période 2015-2017Mercredi 6 Novembre 2013 - 15:52 Le ministre congolais de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Bienvenu Okiemy, a annoncé la candidature de son pays, en marge de la 17e session de l’Examen périodique universel (EPU), tenue récemment à Genève, en Suisse Dans le but de continuer d’agir au sein du Conseil des droits de l’homme, en qualité de membre, le Congo a déjà pris la résolution de solliciter le soutien des pays membres de cette institution. Ceci en vue du renouvellement de son mandat au Conseil des droits de l’homme, pour la période 2015-2017. « Nous saisirons en temps opportun, chacun des États membres à cet effet par voie diplomatique. J’ai pleinement confiance que ce message, qui tient de notre volonté commune de voir continuer de s’élargir les espaces de liberté au Congo, recevra l’écho souhaité. C’est aussi l’intérêt que nous manifestons, dès aujourd’hui, de continuer d’agir au sein de ce Conseil, en qualité de membre », s’était exprimé le ministre Bienvenu Okiemy au cours d’une réception des ambassadeurs de certains pays présents à ces assises. S’agissant de la 17e session de l’EPU, quinze pays membres des Nations unies étaient concernés par cette revue, parmi lesquels le Congo. Cette étape est considérée comme est l'un des piliers sur lequel s’appuie le Conseil des droits de l’homme. Il rappelle aux États, leurs responsabilités de respecter pleinement et de mettre en œuvre tous les droits de l’homme et libertés fondamentales. Le rapport national du Congo portait sur la mise en œuvre des recommandations issues du premier cycle de l’EPU en 2009. Selon le chef de la délégation congolaise, ce rapport a été élaboré et adopté sur la base d’une procédure inclusive impliquant le gouvernement à travers une commission interministérielle et la société civile. Il s’agit notamment de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture-Congo (ACAT), l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral et le Réseau national des populations autochtones du Congo. Il prend également en compte les questions posées à l’avance par certains États et par les organisations non gouvernementales. Le document de près de vingt pages a été structuré en neuf thèmes, parmi lesquels : la participation aux instruments internationaux des droits de l’homme ; le renforcement du système national de protection des droits de l’homme ainsi que la coopération avec les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme et la coopération technique. Les autres aspects concernent le respect des droits de l’homme dans l’administration judiciaire et pénitentiaire ; du genre et l’élimination des violences faites aux femmes ; la protection et le respect des droits de l’enfant ; la lutte contre la corruption ; la protection et le respect des droits civils et politiques ; la protection et le respect des droits économiques, sociaux et culturels. Le Congo a toujours fait entendre sa voix partout où ces valeurs sont remises en cause Après cette présentation, le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme a tiré une série de recommandations pour chaque État. Le Congo en a eu 168 dont 139 acceptées par la délégation congolaise ; 22 acceptées et en cours de mise en œuvre et 7 reportées à la session de fond prévue pour le premier trimestre 2014. « La République du Congo prend acte des recommandations faites. Nous ne ménagerons aucun effort pour les mettre en œuvre. Pour les recommandations qui ont été reportées, une réponse écrite sera donnée dans les limites du calendrier retenu par le conseil », s’est engagé le ministre, précisant que la société congolaise devait encore se donner le temps d’absorber ces questions afin de les réguler, en temps opportun. Il a également réaffirmé l’attachement du gouvernement et du peuple congolais aux valeurs de paix, de liberté, d’égalité, de justice, de tolérance, de probité et aux vertus du dialogue. Depuis son accession à l’indépendance, a-t-il ajouté, l’engagement politique du Congo, aux plans national et international en faveur de l’ensemble de ces valeurs, reste constant. Car, partout où ces valeurs sont remises en cause, le Congo a toujours fait entendre sa voix. Rappelons qu’à l’occasion de son premier passage à l’EPU en 2009, le Congo a accepté 51 recommandations formulées par quarante-quatre États membres. Reconnaissant que certains objectifs restaient encore à atteindre, le ministre Bienvenu Okiemy a souligné qu’une plus grande attention a été accordée à la mise en œuvre de ces recommandations. Parfait Wilfried Douniama |