![]() Condamnation des membres de Lucha : Me Georges Kapiamba pense faire appelJeudi 25 Février 2016 - 17:00 Pour ce juriste, qui est l’un des avocats des condamnés, la décision du Tribunal de grande instance (TGI) de Goma est décevante parce que, selon lui, les messages portés par ces militants de Lucha sur leur calicot n’avaient rien à voir avec l’incitation à la révolte, comme retenu par le tribunal.
L’un des avocats de la défense, Me Georges Kapiamba, qui continue à clamer l’innocence de ses clients, pense déjà interjeter appel. « C’est une décision décevante, parce que ces six militants de Lucha ne méritaient même pas un seul jour en prison. Les messages mentionnés sur le calicot qu’ils ont porté n’ont rien à voir avec l’incitation à la révolte, comme le tribunal l’a retenu. Nous allons aller en appel contre cette décision et à ce degré, nous espérons qu’ils pourront être finalement acquittés », a-t-il soutenu. Les condamnés, eux-mêmes, avaient également plaidé non coupables. Ces membres de Lucha, rappelle-t-on, avaient été interpellés le 16 février à l’aube. Ce jour-là avait été décrété ville morte par l’opposition congolaise et des organisations de la société civile, pour appeler au respect de la Constitution dans ses dispositions portant sur les mandats présidentiels. Ce jugement, a fait remarquer radiookapi.net, citant l’assistance à ce procès, a été rendu après plus de deux heures de suspension de l’audience et sans que le tribunal ait pris connaissance des notes de plaidoirie des avocats. Human Rights Watch (HRW) dénonce, par ailleurs, la détention, à Kinshasa, de deux autres activistes de la Lucha, Bienvenu Matumo et Marc Héritier Kapitene, après avoir été gardés au secret. Cette ONG internationale a noté qu’ils ont été portés disparus d’un hôtel de la commune de Bandalungwa tôt dans la matinée du 16 février avant d’être transférés trois jours plus tard au parquet. À en croire radiookapi.net, avec Victor Tesongo, membre d’un parti de l’opposition, les deux activistes ont été placés sous mandat d’arrestation provisoire pour « incitation à la désobéissance civique, propagation de fausses nouvelles, et atteinte à la sureté intérieure de l’État ». HRW qui juge ces accusations de fallacieux pense que « les autorités congolaises semblent déterminées à réprimer la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement ». Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Me Georges Kapiamba /Photo Adiac Notification:Non |