Commission de développement social: le Congo présente sa politique de lutte contre la pauvretéJeudi 1 Février 2018 - 19:00 La 56e session se tient du 29 janvier au 7 février à New York, aux Etats-Unis d’Amérique, sur le thème : « Stratégies pour éliminer la pauvreté afin d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) ». La délégation congolaise est conduite par la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga-Dzondo. S’exprimant à cette occasion, elle a indiqué que le thème de cette session s’inscrivait sur la droite ligne des préoccupations de son pays qui souscrit totalement aux déclarations internationales en la matière. Selon Antoinette Dinga-Dzondo, en effet, la problématique de la lutte contre la pauvreté est au centre des programmes et stratégies du gouvernement congolais, surtout en cette période marquée par la forte vulnérabilité et par la profonde détresse d'une frange importante de la population. « Sont principalement concernées, les personnes vivant avec handicap, les personnes âgées, les peuples autochtones, les familles nombreuses et économiquement faibles, les veuves et orphelins, les malades indigents, la population victime des catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme, les jeunes sans qualification et/ou sans emplois et les retraités », a-t-elle souligné. La pauvreté touche environ la moitié de la population congolaise La précarité économique est, d’après Antoinette Dinga-Dzondo, la dimension déterminante de la vulnérabilité de la majorité des ménages congolais et la pauvreté touchant environ la moitié de la population (50,7 %). Cette situation est accentuée, a-t-elle dit, par la forte dépendance de l’économie à la seule rente pétrolière et par l’attitude d’une partie de la jeunesse. « Les instances dirigeantes de la République du Congo font de la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l’exclusion, leur cheval de bataille. Le gouvernement fait preuve de plus d'audace dans la mise en œuvre des mesures vigoureuses en matière de diversification de l’économie, de prévention et de protection contre la survenue des situations de vulnérabilité, de promotion et d'autonomisation des personnes et des communautés », a ajouté la ministre. Parmi les politiques mises en œuvre par le Congo, elle a rappelé l’adoption des programmes ciblés en faveur des personnes vivant avec handicap, les personnes âgées, les enfants, les peuples autochtones et les familles en situation de pauvreté. La nouvelle Constitution consacre, quant à elle, la mise en place des Conseils consultatifs des sages, des femmes, des personnes vivant avec handicap et des jeunes, pour garantir leur meilleure participation à la vie nationale. Concernant la protection sociale, elle a cité quelques projets en cours d’exécution, parmi lesquels, « Lisungi, qui signifie entraide ou solidarité » ; « Telema qui signifie lève-toi ou relèvement ». Ils visent la combinaison des transferts monétaires, les activités génératrices de revenus, les micro-crédits, la promotion de la fréquentation scolaire et la fréquentation des centres de santé, la mise en fonctionnement du dispositif de deux centres communautaires d’incubation des entreprises rurales. Accorder une priorité au secteur social Poursuivant son intervention, la ministre congolaise en charge des affaires sociales a annoncé à la tribune que son pays était en pourparlers avec le Fonds monétaire international pour négocier un arrangement financier visant à soutenir son programme économique à moyen terme. Evoquant les options levées à ce jour, elle a relevé celle consistant à accorder une priorité au secteur social : santé, éducation et protection sociale. « Mon pays reste convaincu que la protection sociale non contributive, pan important des services d'action sociale, du fait de son ambition inclusive par la prise en compte des couches sociales les plus vulnérables non assujetties aux caisses de retraite conventionnelles, est un levier majeur dans la réalisation des ODD », a assuré Antoinette Dinga-Dzondo. Pour la ministre, de nombreux défis sont à relever, précisément ceux liés à la rationalisation des choix budgétaires, à la coordination des différentes interventions, à la disponibilité des données statistiques et des ressources humaines de qualité et en quantité suffisante. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :La ministre Antoinette Dinga-Dzondo en mission de terrain au nord du pays/Adiac Notification:Non |