Commerce : l’OMC réfléchit à Buenos Aires sur son avenir

11-12-2017 11:15

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L'organisation de régulation du commerce mondial, minée par des conflits entre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances commerciales mondiales, mais aussi entre Pékin et certains pays, réunit sa conférence ministérielle du 10 au 13 décembre, dans la capitale de l'Argentine, pour se pencher sur son futur.

Lors d’une conférence de presse marquant le début de la rencontre, le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Brésilien Roberto Azevedo, a exprimé sa foi en son institution. Il a notamment affirmé qu’il croyait en ce système, parce qu’il a permis d’éviter « des protections unilatérales, des guerres économiques potentielles et une catastrophe économique ». De son côté, le président argentin, Mauricio Macri, a également pris la défense de l’institution critiquée par les Etats-Unis et souligné que « les problèmes de l’OMC se résolvent avec plus d’OMC, et non moins d’OMC ».

La délégation américaine est conduite à Buenos Aires par son représentant au Commerce, Robert Lighthizer, négociateur très critique à l’égard de l’OMC. Washington compte, à cette occasion, renégocier les accords commerciaux conclus sous l’égide de l’OMC, après s’être déjà retiré brutalement de l’accord de libre-échange Asie-Pacifique et avoir forcé le Canada et le Mexique à renégocier l’accord Aléna.

L’OMC, chargée de réguler le commerce mondial, semble avoir perdu son influence, puisqu’elle ne parvient pas à régler les désaccords entre certains membres et la Chine, entrée dans ses rangs en 2001. A ce sujet, Américains et Européens reprochent à Pékin de soutenir excessivement ses industriels, ce qui leur permet de vendre certains de leurs produits, dont l’aluminium, à des prix dérisoires. Dans cette sorte de bras de fer, les Etats-Unis et les Européens sont réticents au souhait de Pékin qui cherche à obtenir à l’OMC le statut « d’économie de marché ».

Un autre problème majeur concerne les négociations entre l’Union européenne et les pays membres du Mansour (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay). Les discussions pour un accord de libre-échange entre les deux parties, entamées dans les années 1990, ont certes avancé mais il y a des craintes de part et d’autre. Si les Européens redoutent un afflux de produits agricoles sud-américains, de la viande au biodiesel à base de soja, les industriels du Mercosur craignent, quant à eux, de ne pas pouvoir faire face à la concurrence de produits manufacturés en provenance de l’Europe.

 

Nestor N'Gampoula

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