Commerce international : trois nouveaux pays africains classés dans la zone rouge

Mardi 7 Avril 2015 - 17:00

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Le Soudan, le Sud-Soudan et Djibouti rejoignent  le Niger, le Nigeria, le Mali, la Somalie et le Somaliland qui figurent déjà sur la liste.

La classification, apprend-on, se traduit par l’imposition de mesures de sécurité rigoureuses pour le transport de marchandises au-delà des frontières des États concernés. En fonction de leurs profils de risque lié à la sécurité, note-t-on, les pays du monde entier sont classés en catégorie rouge, blanche ou verte. La classification détermine le niveau des mesures de sécurité qu’il convient d’appliquer aux différents pays. En outre, elle contient diverses restrictions quant aux marchandises pouvant être transportées et définit les niveaux de contrôle auxquels les paquets doivent être soumis avant d'être autorisés à être acheminés vers l’Union européenne (UE) ou les États-Unis. Un pays classé « rouge » est considéré à haut risque en raison des problèmes potentiels de sécurité nationale alors qu’un pays « blanc » est considéré comme ayant un certain niveau de risque mais ce risque pour la sécurité ne sera pas aussi élevé que celui des pays dits « rouges ». Les pays « verts », par exemple la France, bénéficient d’un niveau minimal de risque lié à la sécurité.

Des règles édictées par l’UE et les USA

Selon Oliver Facey, vice-président chargé des opérations de DHL Express Afrique subsaharienne, actuellement, la nature et le degré de sécurité sont en train de changer, et la société tout entière doit être consciente des implications possibles. Pour ce dernier , en raison des atteintes à la sécurité au niveau mondial, telles que les menaces terroristes et le commerce de substances illégales, le transport international de marchandises est désormais soumis à un certain nombre de règles de sécurité, dans une large mesure impulsées par l'UE et les États-Unis. « Pour pouvoir effectuer des échanges commerciaux avec l’UE et les États-Unis, les pays dits « rouges » doivent satisfaire à toute une série de réglementations et de conditions. Il existe néanmoins des difficultés dans certains pays africains dits « rouges ». Ainsi, par exemple, au Nigeria, une compagnie aérienne pourra satisfaire à la réglementation tandis que l'aéroport de ce pays, lui, n’y satisfait pas. Cela signifie que le paquet en question doit être renvoyé pour être soumis aux tests de sécurité et aux autorisations nécessaires. Afin de faire face à ces difficultés et d’aider les entreprises locales et les particuliers à faire du commerce à l’échelle internationale, DHL Express a investi ces deux dernières années plus de 3 millions d'euros dans l’amélioration des processus de sécurité dans un certain nombre de pays d'Afrique subsaharienne », explique-t-il.

Consacrer du temps à la planification

Bien que les réglementations ne doivent pas entraver le commerce entre certains pays dits « rouges » et le reste du monde, les consommateurs et les entreprises doivent, selon M. Facey, en être informés et comprendre que certains biens ne peuvent pas être transportés aussi facilement que d’autres. En outre, fait remarquer, le vice-président chargé des opérations de DHL Express Afrique subsaharienne, il convient de consacrer davantage de temps à la planification, étant donné que certaines marchandises devront, le cas échéant, être redirigées vers d’autres pays afin d’être soumises à des processus de contrôle et d'autorisation en vue de leur expédition. « Lorsqu'il s'agit d'opportunités au niveau mondial, la connaissance est la clé du succès pour de nombreuses entreprises. Pour ces sociétés, il importe alors de savoir quels marchés doivent être ciblés, comment commercialiser leurs produits, comment identifier les clients, comment garantir le paiement de leurs factures et surtout comment livrer aux quatre coins du monde. Ce qui compte, c’est d'avoir à ses côtés un partenaire de confiance qui pourra vous aider non seulement à respecter les réglementations mais également vous proposer des solutions de façon à garantir que vos produits puissent atteindre le destinataire souhaité », conclut-il.

Patrick Ndungidi