Clôture du sommet États-Unis/Afrique : de nouveaux engagements financiers annoncés

37 milliards de dollars au total mobilisés pour l’Afrique

Au sommet des épouses des chefs d’État organisé à l’invitation de Michelle Obama et l’ancienne première dame Laura Bush, sur le thème « Investir dans notre futur », 200 millions de dollars de financement pour des programmes destinés à favoriser l’éducation et la formation, la santé et l’entrepreneuriat sur le continent ont été annoncés. Notamment un programme visant à doubler le nombre d’enfants bénéficiant de soins anti-rétro viraux dans 10 pays africains sur les deux prochaines années sera mis sur pied. InterAction, la principale alliance d'ONG américaines, a annoncé que ses différentes organisations membres vont investir 4 milliards de dollars pour la promotion de la santé maternelle et infantile, ainsi que l’accès aux vaccins et aux médicaments au cours des trois prochaines années. Ce qui porte à 37 milliards de dollars les sommes mobilisées pour l'Afrique pendant le sommet.

Renforcement de la coopération en matière de sécurité et lutte contre le terrorisme

Au cours de véritables débats, Américains et Africains ont pu aborder les questions de paix et de sécurité sur le continent. Les États-Unis se sont engagés à renforcer les réseaux africains d'alerte précoce et de réponse rapide et à augmenter leur capacité à partager des informations sur les crises émergentes.  Le lancement du partenariat d'intervention rapide des forces de maintien de la paix en Afrique  (APRRP) est au cœur de ce dispositif.  Les États-Unis qui sont déjà le plus gros contributeur financier des opérations de maintien de la paix vont consacrer 110 millions de dollars par an de financement pendant 3 à 5 ans dans le but de déployer rapidement des casques bleus africains à l'appui de missions de l'ONU ou de l'UA. L’APRRP sera initialement lancée avec le Sénégal, le Ghana, l’Ethiopie, le Rwanda, la Tanzanie, et l’Ouganda.
Les États-Unis ont également promis  de fournir des équipements supplémentaires  aux forces de maintien de la paix africaines déployées en Somalie et en République centrafricaine. 

Concernant la lutte cotre le terrorisme et les menaces que font peser sur la stabilité du continent des groupes tels que Boko Haram, al-Shabaab ou AQMI, le président Barack Obama a annoncé le lancement de l’initiative "gouvernance de la sécurité" en partenariat avec le Ghana,  le Kénya, le Mali,  le Niger, le Nigéria et la Tunisie. Le programme qui bénéficiera d’un financement de 65 millions de dollars, la première année, a pour objectif d’améliorer la gouvernance du secteur de sécurité ainsi que sa capacité à faire face aux menaces.

Lutte contre la corruption, santé, femmes et jeunesse

Les chefs d’État ont convenu de mettre en place un nouveau partenariat pour lutter contre le financement illicite qui coûte des dizaines de milliards de dollars chaque année aux économies africaines.  Un groupe de travail commun et de haut niveau sera chargé d’élaborer un plan d'action visant à promouvoir la transparence.

En matière de santé, les Américains se sont engagés à apporter leur aide à la mise en place d’un Centre africain pour le contrôle des maladies et la prévention. Barack Obama a également annoncé des financements supplémentaires dévolus à la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, portant ce dispositif à plus de 10 milliards de dollars.

La plus grande participation des femmes dans la consolidation de la paix mais aussi dans l’entrepreneuriat et la vie politique ont également fait partie de l’agenda de discussion des chefs d’États. Sans oublier la jeunesse puisque le thème du sommet était « Investir dans la prochaine génération ». L’exemple du Congo et son programme du «Corps des jeunes volontaires et stagiaires de la fonction publique" destiné à promouvoir le bénévolat et les activités d'éducation civique a pu être cité en exemple avec d’autres initiatives développées par les États africains en faveur de leur jeunesse.

Le rendez-vous est donc pris pour le prochain sommet États-Unis/ Afrique pour évaluer le chemin parcouru en une année sur ces différents dossiers et la réalisation des engagements pris par les Américains au cours de ce premier sommet historique.