Clinique Ngaliema : ouverture du pôle en neurochirurgie mini-invasive

Ce pôle qui est une première en Afrique et en RDC a son siège à la Clinique Ngaliema. Il est piloté spécialement par les médecins congolais et ceux de la diaspora qui sont rentrés au pays pour relever le niveau de la médecine en RDC.

Selon le Dr Djeff Ntalaja, le pôle fonctionnera de manière permanente et fera de grandes interventions telles que la colonne vertébrale, la hernie discale cervicale et lombaire, la tumeur cérébrale. Ce pool envisage même de soigner des cas d’épilepsie et de Parkinson.

Le lancement du pôle neurochirurgie mini-invasive péridurale fait par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a été marqué, pour la journée du lundi, par six grandes opérations neurochirurgicales sur les trente malades attendus pour cette semaine. La première intervention a consisté à l’opération d’un homme atteint par une hernie discale. L’intervention s’est bien passée.

Le malade parlait même pendant l’intervention à un médecin et le ministre de la Santé publique, qui était présent du début jusqu’à la fin de cette grave opération, a félicité l’équipe de médecins congolais ayant réalisé avec succès cette intervention. La deuxième opération à laquelle le Dr Félix Kabange Numbi a aussi assisté est celle d’un homme atteint d’une pathologie au niveau du cou.  Elle s’est également bien passée.  Toutes les interventions qui ont duré une heure chacune ont été faites par une équipe de médecins congolais, notamment les Dr Ntalaja, Dr Richard Mbwala, Dr Makiese et Dr Belchika.

Le pôle spécialisé en neurochirurgie mini-invasive sous péridurale, explique le Dr Djeff Ntalaja, a une particularité. « Le malade est opéré sans être totalement endormi, pendant l’opération le malade peut parler et l’intervention dure une heure, le malade peut se relever quelques heures après et sortir de l’hôpital le lendemain de l’intervention. » Ces genres d’interventions, a-t-il renchéri, ne sont pas faites en Afrique, « c’est une première en RDC et nous le faisons à moindre coût alors que la même intervention coûte plus de trente mille euros ». En plus, a-t-il poursuivi, nous le faisons à moindre coût alors qu’ailleurs ces interventions coûtent plus de trente-cinq mille euros.

« La RDC est debout »

Avec cette innovation dans la médecine, le ministre de la Santé publique fait savoir que cela réduirait des cas des expatriations médicales avec tout ce qu’elles engendrent comme frais.  Ce qui montre que dans le secteur de la santé, la RDC est debout.  Il faut alors éviter des débats qui régressent le pays, a-t-il indiqué.

 «Il est temps que nous laissons certains débats qui minimisent la RDC, nous devons aller dans les débats qui élèvent la nation. en 1978, le Dr Muteba a participé à la première opération de séparation des siamois à Maman Yemo. Plus de trente ans après, il est aujourd’hui témoin de la première intervention mini-invasive d’une hernie discale au niveau lombaire qui se fait ici en RDC sous anesthésie péridurale. C’est une  première en Afrique, on fait l’intervention et le malade parle.»

Le Dr Félix Kabange Numbi a saisi cette occasion pour inviter la nation congolaise et toutes les nations africaines à faire confiance à la médecine congolaise. « Le pôle de la RDC est le meilleur parce que nous faisons des interventions qui sont les premières dans toute l’Afrique. Les neurochirurgiens de Brazzaville, de Togo, du Maroc vont  arriver pour participer à ces opérations et référer des cas en RDC. Avec cette nouvelle technologie, il y a plus de transfert des malades dans d’autres pays », a déclaré le ministre de la Santé.

La mise en place de ce pôle est le fruit de réflexion des médecins congolais et ceux de la diaspora mus par le souci de relever la médecine de leur pays. «C’est une fierté pour le pays parce que nous-mêmes, les enfants du pays, nous faisons ces opérations, nous sommes organisés avec ceux qui sont au pays et ceux de la diaspora pour pratique cette discipline au pays, nous voulons rendre aux Congolais leur fierté qu’ils avaient dans le temps quand les autres pays africains venaient se faire soigner ici »,  a expliqué le Dr Ntalaja.