Climat : une cinquantaine de dirigeants attendue au sommet de ParisLundi 4 Décembre 2017 - 18:57 La rencontre, baptisée "One Planet Summit" et annoncée depuis juillet par le président français, Emmanuel Macron, se tiendra le 12 décembre. Elle sera l’occasion de se remobiliser sur l'Accord signé à Paris, après la décision, en juin dernier, du retrait des États-Unis. Quelque deux mille participants issus d’une centaine de pays sont invités ainsi que huit cents organisations et acteurs publics et privés. Les Etats-Unis seront représentés par le chargé d’affaires de leur ambassade à Paris, sur décision de la Maison-Blanche, a indiqué la présidence française. De nombreux Américains impliqués dans les questions climatiques ont également annoncé leur participation à la réunion, qui se tient juste après la 23e Conférence de l’ONU sur les changements climatiques, tenue en novembre dernier à Bonn (Allemagne). C’est le cas de l’acteur Leonardo Di Caprio, du milliardaire Bill Gates, de l’ex-gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, et de l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, dont la fondation finance en partie le sommet. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, une dizaine de chefs d’Etat africains seront également présents ainsi que des dirigeants de pays affectés par les changements climatiques, comme le Bangladesh, des Iles du Pacifique ou Haïti. Dans le cadre de ce sommet, des responsables de grandes villes, de banques centrales, de fonds souverains, d’entreprises et d’ONG participeront aux forums qui y sont prévus et dont l’ambition est de « faire travailler les acteurs engagés dans la mise en œuvre de projets d’une manière extrêmement concrète », selon l’Elysée. « Une dizaine de grosses annonces » sont attendues à l’issue de cette réunion, notamment des Cop, précise-t-on de même source. Lors de l’annonce de cet événement, la présidence française avait dit qu’il était d’une importance capitale pour mieux agir ensemble « Il faut dresser le bilan de notre trajectoire par rapport aux engagements. Si nous n’accélérons pas nos efforts, nous n’arriverons pas à atteindre l’objectif d’une réduction (de la température) de 1,5 degré à la fin du siècle. Il faut redoubler d’effort, un sursaut », avait indiqué l'Elysée dans un communiqué. S’agissant de l’utilité concrète d’un rendez-vous climatique supplémentaire et de la possibilité d’obtenir des résultats en une seule journée, la présidence française avait affirmé qu’il était « nécessaire et important » pour renforcer la mobilisation internationale. « Mais ce ne sera pas une pledging conférence (conférence avec des engagements officiels chiffrés) », avait-elle averti, tout en comptant créer des dynamiques avec les villes, les fonds d’investissement ou encore les banques de développement. L’accord de Paris, adopté fin 2015, et ratifié à ce jour par cent soixante-neuf pays, vise à limiter le réchauffement mondial sous 2°C, voire 1,5°C, par rapport au niveau d’avant la Révolution industrielle. Mais l’annonce du retrait américain est venue porter un coup à un processus complexe, qui demande de se détourner des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |