Circulation routière : plus de demi-terrains dans les transports en commun

Samedi 12 Octobre 2013 - 9:25

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La décision a été prise à l’unanimité le 11 octobre lors de la réunion de concertation à la mairie centrale entre l’adjoint au maire de la ville, Philipe Assama, les fédérations des syndicats des transporteurs en communs ainsi que les services de police et de gendarmerie sur les dispositions à prendre afin de faire respecter les itinéraires des bus et minibus fixés par arrêté municipal en 2006

La rencontre fait suite aux plaques et autres itinéraires offerts aux chauffeurs par le collectif des syndicats après un travail élaboré avec les services de la police afin de mettre un terme au phénomène des demi-terrains.

Séance tenante, les différents syndicats ont exhorté la mairie à prendre ses responsabilités avec la création d'axes de déviation, de mettre l'accent sur l’arrêté fixant les itinéraires, de sensibiliser et d'éduquer les personnels concernés. Selon eux, les plaques et itinéraires distribués aux chauffeurs ont été un ajout de voies non prises en compte par la mairie. Ils ont émis le souhait de voir la mairie de mettre sur le terrain un comité de suivi et d’aménager les arrêts de bus à l’exemple de l’arrêt Bongo-Noira à Massengo sur la RN2 en vue de pallier le phénomène des embouteillages. « Le collectif des syndicats a travaillé avec les commissaires centraux sur la relance des lignes depuis le 20 septembre suite aux interpellations multiples de la mairie de faire le relais de l’application des itinéraires. Les services de la police assureront le relais pour son application. Ceux qui n’appliqueront pas ces itinéraires n’auront pas droit à la circulation », a indiqué le syndicat.

Pour les services de sécurité, le commissaire du commissariat central de la Tsiémé, le colonel Aaron Baron-Bozock, a souligné que la difficulté se situait au niveau des chauffeurs qui ne respectent pas les itinéraires. Le travail avec les syndicats a été axé sur l’orientation de ces syndicats vers le maire sur certaines dispositions et de lutter contre les demi-terrains observés dans la partie nord de Brazzaville.

Le vice-maire s’est adressé aux partenaires et chauffeurs en ces termes : « La ville de Brazzaville est gérée par un conseil sur le plan de la décentralisation. L’autorité municipale n’acceptera plus jamais de demi-terrains. Ceux qui ne suivront pas la réglementation municipale ne trouveront plus leur place à Brazzaville, car ils ont le devoir de rendre service à l’État. »

Le phénomène de demi-terrains lèse la population

« La décision prise pour le respect des itinéraires est une bonne chose et elle sera la bienvenue dans l’application sur  le terrain. La population souffre chaque matin pour se rendre en ville car il faut payer 1 000 FCFA pour se déplacer », a regretté un passant. Pour l’élève Lydie Grace, dont l'établissement d’origine, le lycée de la Révolution, a été victime des incendies du 4-Mars, le phénomène des demi-terrains n’arrange pas les élèves qui doivent aller d'un quartier à un autre. Ils ont été transférés à Thomas-Sankara ou au lycée Antonio-Agostino-Neto et ils sont contraints parfois de marcher pour raccourcir la distance afin d’emprunter les bus selon leur moyens.

Notons qu’en cette période sensible de la rentrée des classes, dans la partie nord de Brazzaville, les bus en provenance de Soprogi n’atteignent plus le terminus de Moukondo au profit de l’arrêt Maman-Mapassa sur l’avenue de l’Union africaine dans l’axe Moukondo-Kombo. À l’esplanade de la Télévision nationale à Kombo, les bus ont pour itinéraires le lycée Thomas-Sankara avant de prolonger sur l’avenue Marien-Ngouabi et la Tsiémé à Mikalou.

Lydie-Gisèle Oko