Circulation routière : les tracasseries se portent bien sur les artères de Kinshasa

Mercredi 9 Septembre 2015 - 17:00

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Pendant que l’autorité urbaine a décidé de stopper les contrôles des documents de bord sur les artères de la ville, en vue de permettre aux parents de bien préparer la rentrée scolaire devenue effective depuis le 7 septembre, la police de circulation routière (PCR) s’évertue dans des « pratiques peu recommandables ».

 

Des usagers de la route, plus particulièrement des chauffeurs de taxis-bus et bus affectés au transport en commun, se plaignent du comportement des agents de la police commis à la circulation routière. Selon des témoignages, ces policiers, qui se disent être à la quête des moyens financiers pour assurer la rentrée scolaire de leurs progénitures, « créent des contraventions » pour contraindre ces automobilistes ou les propriétaires des véhicules victimisés, à leur verser de fortes sommes d’argent. « Moi, j’ai remis ce que l’on donne habituellement à chaque carrefour, mais un des policiers s’est accroché, à mon départ, à mon véhicule pour m’obliger à parquer en vue de négocier avec moi sur des infractions imaginaires », a expliqué un chauffeur de taxi-bus Mercedes appelé couramment 207.

Selon ces témoignages, ce policier qui a noté comme infractions : portière ouverte, refus de montrer les documents de bord, enlèvement des agents en service, non-mutation, etc., a exigé une amende de soixante-dix mille francs congolais (FC). Après négociations, le chauffeur lui aurait versé trente mille FC. « Hier, le parking de ce bureau de la PCR était rempli de taxis-bus. Chacun a voulu servir son commandant. Et ici, l’amende commence à cent trente-cinq mille FC, négociable selon la tête du client », a soutenu ce chauffeur.

Une pléthore d’agents dans les carrefours

En plus de la création de carrefours qui ne servent à rien, l’opinion a également noté une présence pléthorique d’agent dans ces endroits. Ces derniers, au lieu de réguler la circulation, ils ne s’adonnent qu’au truandage des usagers de la route. Ce qui fait que les embouteillages sont loin d’être éviter, car cela profite également à leurs actions de telle sorte que s’ils ne sont pas l’œuvre des chauffeurs eux-mêmes. Ce sont des policiers qui les créent pour choisir leurs victimes dans le lot des véhicules qui se trouveront pris dans cette situation. D’ailleurs, même la régulation de la circulation tient compte de ce facteur à telle enseigne que celui qui règle la circulation cherche toujours à la bloquer  au moment opportun afin de permettre à ses collègues de prendre au piège un véhicule visé d’avance. Et pour satisfaire à leur besoin, ces policiers ne tiennent pas compte du désagrément que ce comportement peut créer pour les autres usagers de la route non visés par leur action qui seront, dans ce cas, obligés de dévier pour les laisser atteindre leur objectif. Entre-temps, ce sont ceux qui ont des parapluies ou qui savent négocier qui sortent facilement des mailles de ce filet qui ont le même écartement à travers toute la ville-province de Kinshasa.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Régulation de la circulation au croisement des avenues Justice et Kalemie, à Gombe/ Photo John Bompengo/archives

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