Circulation en zone Cémac : les experts demandent aux pays de ratifier les accords d’extradition

Jeudi 21 Novembre 2013 - 14:44

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Le 20 novembre, au terme des travaux de la réunion ad-hoc des ministres en charge de la Sécurité et de l’émigration/immigration de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), les participants ont recommandé à la République Centrafricaine et au Gabon de ratifier également l’accord de coopération judiciaire, qui accompagne la libre circulation en zone Cémac

Les experts venus du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République du Congo, de la Guinée Équatoriale, du Tchad et du Gabon, ont pris part à ces assises. Pendant les travaux, ils ont constaté qu’à ce jour, seul le Cameroun dispose d’un passeport biométrique répondant aux règles de la Cémac. À cette occasion, ils ont invité les cinq autres États membres à faire homologuer le spécimen de leurs passeports par la Commission de la Cémac.

En effet, le Cameroun est le premier pays de la Communauté à lancer l’opération « passeport biométrique Cémac ». Ce document sécurisé devrait permettre à ses détenteurs de circuler librement sans visa dès janvier 2014 dans les cinq autres pays de la zone. La production journalière au Cameroun s’élèvera à 1.300 passeports, jusqu'à ce que les besoins soient satisfaits.

D’après une analyse de la Commission de la Cémac, les échanges commerciaux entre les six pays de la Communauté sont estimés à moins de 1%. « Ces statistiques sont dérisoires par rapport à des regroupements communautaires tels que celui de l’Afrique australe qui revendique des échanges intra-communautaires de l’ordre de 5%, mais surtout de la région Afrique de l’Ouest, dont les échanges entre pays membres culminent à 15% », peut-on lire dans ce document.

« Les échanges entre pays membres de la Cémac sont insignifiants à cause des difficultés rencontrées dans la libre circulation des hommes et des biens pourtant proclamée par la convention portant création de la Cémac, mais qui s’est pendant longtemps heurtée à la réticence des pays tels que le Gabon et la Guinée Équatoriale. Aussi, pour accéder à ces pays, les ressortissants de la zone Cémac, y compris les opérateurs économiques, ont non seulement toujours eu maille à partir avec les autorités consulaires des deux pays sus mentionnés pour l’obtention des visas, mais aussi, ont généralement fait l’objet de tracasseries diverses et de racket au cours de l’exercice de leurs activités », poursuit le texte.

Avec le lancement au Cameroun du passeport biométrique Cémac qui va définitivement instituer la libre circulation des hommes et des biens dès le 1er janvier 2014 entre les pays membres de cet espace communautaire, c’est, selon les experts, une nouvelle ère qui s’ouvre sur les échanges commerciaux entre les pays membres de la Cémac.

Yvette Reine Nzaba