CICR : 152 enfants regagnent leurs familles

Les enfants ont été enrôlés de gré ou de force au sein des forces ou groupes armés où ils ont servi comme combattants, porteurs d’armes, cuisiniers, messagers, éclaireurs, esclaves sexuels surtout pour les filles. La vie de violence et d’errance qu’ils ont vécue durant leur passage au sein des forces ou groupes des combattants ont des conséquences multiples sur le devenir de ces enfants : des blessures graves entraînant des handicaps,  des grossesses précoces aggravant la mortalité, le non –accès à l’éducation ou à la santé, le rejet par la communauté…

C’est grâce au CICR que ces enfants qui ont abandonné la vie militaire ont pu réintégrer leurs familles afin de revivre comme tout enfant. L’enrôlement de gré ou de force, explique la coordonnatrice du CICR chargée des activités de protection des civils, Tanja Cissé, est une réalité qui touche encore beaucoup d’enfants en RDC. Le recrutement d’enfant est pourtant interdit par les lois nationales et internationales. C’est un message que nous n’avons de cesse de rappeler.

Pour faciliter les retrouvailles entre les enfants et leurs familles, les équipes  du CICR parfois accompagnées de volontaires  sillonnent en voiture, à moto, à bicyclette, voire à pied à travers toute la RDC même dans les zones inaccessibles, exposées aux attaques de forces négatives. Ce n’est donc pas une partie du plaisir.

Pour que l’enfant regagne sa famille, le CICR concerte d’abord la famille et la prépare pour recevoir son enfant. Si le terrain d’entente est trouvé, l’enfant regagne sa famille et le CICR lui remet selon l’âge des fournitures scolaires ou du petit matériel pour lui permettre de s’intégrer plus facilement dans la communauté. L’année dernière, le CICR a réunifié  plus de 799 enfants avec leurs familles parmi lesquels 283 anciennement enrôlés dans les forces et groupes armés.