Centrafrique : Washington sanctionne deux chefs de milice

13-04-2017 12:34

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Les Etats-Unis d'Amérique ont ajouté le mercredi 12 avril, à leur liste noire économique Abdoulaye Hissene, l’ancien leader du Séléka, mouvement à dominante musulmane et Maxime Mokom, figure des milices chrétiennes anti-balaka, accusés de contribuer à l’instabilité du pays, plongé dans le chaos depuis 2013.

« Les individus désignés aujourd’hui sont responsables d’avoir prolongé l’instabilité dans la République centrafricaine », a estimé un des responsables du Trésor, John E. Smith, cité dans un communiqué.

Pour les Etats-Unis, cette mesure vient à point nommé parce que les deux chefs rebelles ciblés ont uni leurs forces pour perturber un référendum constitutionnel en 2015 et pour fragiliser, en 2016, l’autorité du président Faustin-Archange Touadéra.

A titre de rappel, notons que c’est la coalition Séléka qui avait renversé le président François Bozizé en 2013. Quant aux milices anti-balaka, elles avaient lancé la contre-offensive après le coup d’Etat, provoquant des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L’année dernière, Abdoulaye Hissene et un groupe d’hommes armés avaient également engagé des combats avec les forces centrafricaines avant "d’échapper" aux soldats de la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca), assure le Trésor américain.

A l’issue de ces sanctions, les deux hommes verront leurs éventuels avoirs américains gelés.

 

Nestor N'Gampoula

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