Centrafrique : Marie-Thérèse Keita-Bocoum mandatée par les Nations unies pour évaluer la situation des droits de l’hommeMercredi 5 Mars 2014 - 14:35 L’experte indépendante sur la situation des droits de l’homme en Centrafrique, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, est arrivée le 4 février à Bangui pour suivre la situation des droits de l’homme et pour identifier les domaines d’assistance technique et de renforcement des capacités pour aider ce pays d’Afrique centrale à remplir ses obligations en matière des droits de l’homme Marie-Thérèse Keita-Bacoum a rappelé la situation des droits de l’homme de ces derniers moins en Centrafrique, un pays qui « s’est enfoncé dans une crise sans précédent et n’a cessé d’être le théâtre de toutes sortes de violations des droits allant des exécutions extrajudiciaires les plus horribles que le pays n’ait jamais connues à des traitement inhumains et dégradants infligées pour l’essentiel à des femmes et à des enfants. » Justifiant sa présence par l’intérêt qu’accorde la communauté internationale à la crise centrafricaine, et sa préoccupation face aux nombreuses violations des droits de l’homme qui ont été rapportées, Marie-Thérèse Keita-Bacoum pense que sa présence « montre aussi l’importance et la nécessité de trouver le plus vite une solutions idoine de nature à mettre fin à ces violations ». Au cours de sa mission qui prend fin le 14 mars, Marie-Thérèse Keita-Bacoum se rendra à l’intérieur du pays et s’entretiendra avec les autorités, les représentants de la société civile, les membres des agences des Nations unies et du corps diplomatique. À l’issue de sa mission, l’experte indépendante présente une mise à jour lors de la vingt-cinquième session du Conseil des droits de l’homme qui se tiendra le 26 mars. Le coordonnateur de l’action humanitaire au Tchad, Thomas Gurtner, a indiqué que des dizaines de milliers de personnes qui ont fui les violences en Centrafrique vers le Tchad étaient dans un besoin urgent d’assistance humanitaire. Très vulnérables, ces personnes « continuent de souffrir après avoir survécu au carnage dont nous sommes témoins en Centrafrique », a-t-il expliqué, avant de faire part de leurs besoins urgents en ressources. Le gouvernement tchadien et les Nations unies ont enregistré plus de 80 00 personnes en provenance de la Centrafrique. Des chiffres qui continuent à augmenter. La majorité des arrivées est constituée des familles tchadiennes ayant vécu en Centrafrique pendant plusieurs générations. Ce sont principalement des femmes et des enfants ayant quitté leurs maisons et leurs villages sans biens, fuyant des pillages, assassinats et viols. Beaucoup sont soit blessés, traumatisés, malades ou malnutris. Les conditions de vie sont sinistres dans les camps, avec des services de bases insuffisants : peu d’eau potable disponible, des latrines très insuffisantes, une situation qui fait craindre des maladies d’origine hydrique telles que le choléra. Pour Thomas Gurtner, seul davantage de financement permettra de couvrir les besoins humanitaires les urgents. Noël Ndong |