Centrafrique : l’ONU réclame de l’aide pour soutenir les soldats de la Misca et de Sangaris

Mercredi 2 Avril 2014 - 18:45

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Lors d’une réunion de haut niveau sur la République centrafricaine organisée le 2 avril à Bruxelles, en marge du sommet Union européenne (UE)-Afrique, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a lancé un appel urgent en sa faveur

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le patron de l’ONU a tout d’abord félicité les deux opérations (Misca et Sangaris) du travail effectué pour rétablir la paix et la sécurité dans ce pays au bord du chaos. « Mais elles manquent de ressources et sont débordées. Il leur faut des renforts, et tout de suite », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général des Nations Unies a rappelé que « les assassinats, les attaques ciblées et les violations des droits de l’homme se poursuivaient dans une impunité totale ». Le génocide, a-t-il noté, a été évité parce que les minorités ont fui en masse vers des zones où elles se sentaient en sécurité, entourées de leur peuple.

Il a estimé que le gouvernement de transition avait aussi besoin d’aide pour remettre au travail les policiers, les juges, le personnel pénitentiaire. « La chef de l'État de la transition, la présidente Catherine Samba-Panza, est déterminée à rétablir l'autorité de l’État. Mais sans budget, elle ne peut pas faire grand-chose. Les fonds disponibles pour l’aide humanitaire sont eux aussi en deçà des montants nécessaires et des contributions annoncées, puisque seuls 20% des ressources ont été reçus », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général pense que les dirigeants locaux et les chefs religieux ont un rôle important à jouer dans le processus politique. Selon lui, il faut aussi que les Centrafricains considèrent que « tous ceux qui ont commis des exactions doivent répondre de leurs actes, sans exception. »

« En République centrafricaine, nous n’avons pas été à la hauteur de nos promesses, nous n’avons pas évité l’évitable. Maintenant, nous devons aider le pays à aller de l’avant et à se reconstruire. Aujourd’hui, même avec un appui modeste, nous pouvons inverser la tendance », a-t-il conclu.

Par ailleurs, l’UE vient d’annoncer le lancement officiel de son opération militaire en Centrafrique. Après plusieurs mois de pénibles négociations, l’opération a finalement été approuvée lors du quatrième sommet UE/Afrique qui se tient à Bruxelles. Pour l’heure, le nombre exact de soldats ainsi que la date du début de l’opération n’ont pas encore été déterminés.

Cette force sera dirigée par le général français Philippe Pontiès. Elle aura pour mission de sécuriser l’aéroport de Bangui et ses alentours.

Yvette Reine Nzaba