Centrafrique : les besoins humanitaires nécessitent trois millions de dollars de plus

Mercredi 30 Octobre 2013 - 16:30

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Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a alerté, le 29 octobre, sur les besoins humanitaires de plus en plus criants du pays, qui dépasseront bientôt la capacité d’y répondre : actuellement, l'ensemble de la population centrafricaine, 4,6 millions de personnes, est touchée par la crise

Les trois millions de dollars dont l’Unicef a besoin de toute urgence devraient permettre de se procurer des articles de première nécessité – couvertures, moustiquaires, jerrycans et savon, notamment –, afin de venir en aide à 55 000 personnes déplacées au cours des six prochains mois. Depuis le mois d'août, plus de 44 000 personnes déplacées ont reçu l’aide de l'Unicef. La RCA est confrontée à des vagues incessantes de déplacements, que fait empirer le déclin de financement de l'aide humanitaire.

Face à cette crise, le coordinateur d'urgence de l'Unicef en RCA, Bob McCarthy, a attiré l’attention sur les risques graves peuvant découler de cette situation. « Partout où nos équipes se rendent, elles constatent que de plus en plus de personnes sont déplacées par les violences. Nous distribuons des médicaments pour relancer les soins de santé d'urgence, ainsi que de l'eau potable aux familles se trouvant dans les sites de personnes déplacées, a-t-il indiqué. Des objets tout simples, comme des bidons, font une grande différence dans la vie quotidienne des personnes qui peuvent ainsi transporter et stocker l'eau où ils vivent. Tout retard ou interruption dans la livraison de fournitures de base expose les personnes déplacées et les jeunes enfants à des risques de diarrhée et d'autres maladies ».

Selon l’Unicef, depuis septembre 2013, le nombre de personnes contraintes de fuir a presque doublé, passant à 394 000 déplacés. Celui des réfugiés dans les pays voisins est estimé à 64 000. En outre, l'insécurité persistante et le mauvais état des infrastructures en RCA entravent les opérations des organisations humanitaires et l'accès aux communautés touchées par la crise.

Nestor N'Gampoula