Centrafrique : le nouveau président de transition sera connu lundiSamedi 18 Janvier 2014 - 16:07 Le Conseil national de transition (CNT) de la République centrafricaine élira le nouveau président de la transition le lundi 20 janvier. Il aura entre autres missions de pacifier le pays et de préparer le processus électoral dont les premières élections sont annoncées pour le premier semestre de 2015 L’homme qui succèdera à Michel Djotodia, poussé à la démission lors du dernier Sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d’Afrique centrale, sur la Centrafrique, tenu à N’Djamena au Tchad du 8 au 9 janvier, devrait répondre aux dix-sept critères qu’exige le parlement de transition. Les critères d’éligibilité interdisent la candidature de toute personne ayant été membre d’une rébellion ou d’une milice au cours des vingt dernières années. Les militaires et les chefs de milices sont également interdits de candidature. De même que les anciens ministres du gouvernement transitoire ayant pris le pouvoir l’année dernière, ainsi que les conseillers du CNT. Le nouveau président de transition, selon le parlement provisoire de la République centrafricaine, devrait être quelqu’un de neutre et qui n’a d’affinités ni avec les Seleka, ni avec les anti-balaka. Parmi les candidatures de ceux qui veulent désormais conduire à bien le destin des Centrafricains, on cite Désiré Kolingba, fils de l’ancien président centrafricain André Kolingba. L’ancien ministre Jean-Jacques Démafouth a lui aussi déposé sa candidature. Le pasteur Josué Binoua, ancien ministre de la sécurité de François Bozizé, poste qu’il a également occupé sous Michel Djotodia, veut mettre en avant ses expériences acquises sur le terrain et son savoir-faire en matière d’administration. Béatrice Epaye, ancienne députée de Markounda et ministre sous le régime de François Bozizé, qui a été très agressive dans la dénonciation des dérives des éléments de la Seleka, aurait également déposé sa candidature. Joseph Bendounga a aussi manifesté sa volonté de diriger la transition. Dans sa déclaration de candidature, il a précisé qu’il était démocrate. « Les aventures guerrières et politiciennes des uns et des autres ont mis la République centrafricaine complètement à terre. Les multiples tentatives de coups d’État, les putschs ainsi que les rébellions militaro-politiques ont plongé le Centrafrique dans le chaos total, créant de facto la déconfiture de l’État, de l’économie, ainsi que de la société centrafricaine jusque dans ses profondeurs intimes », peut-on lire dans sa déclaration. À qui le tour après Djotodia ? Tiras Andang |