Centrafrique : le nouveau gouvernement tient compte des réalités du terrain, a estimé le Premier ministre

Pour le Premier ministre, qui a été nommé le 25 janvier par la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, cette équipe gouvernementale a déjà une feuille de route bien précise : elle va notamment se « charger de la question de la réconciliation nationale ». Il s’agira, a-t-il expliqué, de s’atteler à la priorité numéro un consistant à « arrêter les exactions » dans le pays. André Nzapakéké entend aussi faciliter rapidement le retour des déplacés chez eux.

Plusieurs figures connues du précédent gouvernement se retrouvent dans cette équipe. C’est le cas d'Herbert-Gontran Djono-Ahaba, proche de l’ancien président Michel Djotodia, à qui a été confié le ministère des Travaux publics, de Marie-Noëlle Koyara, plusieurs fois ministre sous Ange-Félix Patassé (président de 1993 à 2003) qui prend la charge du ministère du Développement rural, d’Aristide Sokambi, qui a été reconduite à  l’Administration du territoire.

Le ministère de la Défense nationale, chargé de la reconstruction des armées, des anciens combattants, des victimes de guerre et du DDR (le processus du désarmement) revendiqué aussi bien par les ex-Séléka que par la les anti-balaka a été attribué au général d’armée issu des forces armées centrafricaines Thomas-Théophile Timangoa. Le ministère de la Sécurité publique revient aussi à un militaire de l’ancienne armée nationale.

À Bangui comme dans d’autres régions du pays, les partisans de l’ex-alliance Séléka expriment leur satisfaction pour avoir, selon eux,  obtenu trois ministères dans ce gouvernement : Herbert-Gontran Djono-Ahaba aux Travaux publics, Arnaud Djoubaye Abazène aux Transports et Abdallah Hassan Khadre, précédemment à l’Économie et qui s’occupera dorénavant des Postes et Télécommunications.

Un ministre sensé représenter les anti-balaka figure aus