Centrafrique : la Minusca tient deux groupes armés pour responsables de nouvelles violencesMardi 22 Novembre 2016 - 11:54 Quelques jours seulement après la conférence des donateurs qui ont promis 2,2 milliards de dollars à la Centrafrique en trois ans, les violences ont repris dans ce pays, notamment dans la ville de Bria. Face à cette situation, la force internationale « appelle à la fin immédiate des affrontements ». Dans un communiqué, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) souligne que deux groupes armés du FPRC et de l’UPC « seront tenus pour responsables » de ces violences, en particulier sur les populations civiles. Devant ces violences qui ont éclaté entre les groupes armés suscités - deux factions rivales de l’ex-séléka - dans la ville de Bria (400 kilomètres au nord-est de la ville de Bangui, la capitale), la Minusca a mis leurs éléments en garde « contre toute attaque visant son personnel, ses installations et celles qu’elle protège, précisant que tout acte hostile aura une réponse appropriée ». Lundi, la base de la Minusca a été la cible de tirs de la part d’éléments du FPRC avant que les Casques bleus ne ripostent et ne les expulsent de la zone. Par ailleurs, un Casque bleu a été légèrement blessé sur un autre terrain, signale la source. La force onusienne assure avoir pris des « mesures robustes » pour protéger les civils sur place et de ce que les Casques bleus patrouillent dans la ville de Bria afin de rassurer la population, voire de protéger les sites des déplacés. Le bureau régional de la Mission est également en contact avec les responsables locaux et traditionnels afin d’amener les belligérants à mettre fin aux affrontements, avise la Minusca, ajoutant que les agences des Nations unies planifient une réponse humanitaire. Depuis le renversement de l’ex-président François Bozizé en 2003 par les rebelles de l’ex-séléka, coalition majoritairement musulmane, la Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre qui en était résulté. Ceci, après la contre -offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes. L’intervention de la force française Sangaris, qui a pris fin le 31 octobre, et le déploiement de la Minusca ont mis fin aux massacres mais ne sont pas parvenus à stabiliser la situation sécuritaire dans ce pays.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |