Centrafrique : la feuille de route du gouvernement rejetée par le parlement de transitionSamedi 21 Septembre 2013 - 13:03 Le Conseil national de transition, qui joue le rôle d'une Assemblée nationale provisoire en République centrafricaine, a annoncé vendredi 2 septembre à Bangui son refus de valider la feuille de route de sortie de crise du gouvernement d'union nationale Le Conseil national de transition (CNT) reproche au gouvernement que conduit le premier ministre de transition centrafricaine, Nicolas Tiangaye, de ne pas respecter la procédure qui a été adoptée le 18 juillet à Libreville par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et juge cette feuille de route non convaincante. Selon le parlement de transition centrafricaine, la feuille de route, ou programme de politique générale du gouvernement, devrait être soumise à une démarche de validation en trois étapes. Le CNT rappelle que les accords de Libreville prévoyaient qu’après l’élaboration de cette feuille de route par le gouvernement, elle devait par la suite requérir l’avis du comité de suivi de l’accord de paix de Libreville, puis du groupe international de contact constitué des partenaires au développement, avant d’être portée à l’examen de l’organe législatif. « Dans une déclaration à la presse vendredi soir à Bangui, le président du CNT, Alexandre Nguendet, a dénoncé une violation de cette procédure, où le constat a montré que la feuille de route du gouvernement adoptée en Conseil des ministres le 5 septembre et transmise au CNT huit jours plus tard n'a pas respecté l'étape de sa transmission pour avis au comité de suivi de l'accord de Libreville et au groupe international de contact », peut-on lire dans un communiqué du parlement de transition centrafricaine. Le communiqué rappelle que l'une des raisons du changement du 24 mars ayant entraîné la chute du président François Bozizé réside dans des violations répétées de la Constitution du 27 décembre 2004 par le régime de François Bozizé. D’après le CNT, la feuille de route proposée par le gouvernement de Nicolas Tiangaye ne fournit pas de précision sur les besoins réels de la transition. « Cette feuille de route s’est tout simplement contenté d'un simple état des lieux de la situation sécuritaire faite de pillages, de viols et d'assassinats. Ce document ne fait pas mention du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-Séléka, y compris des autres mouvements rebelles et armés, qui représente un défi majeur pour le retour à la paix dans le pays », conclut le communiqué en invitant le gouvernement à suivre le canevas tracé par la CEEAC. Tiras Andang |