Centrafrique : des soldats européens bientôt à Bangui en renfort des forces françaises et africaines

L’objectif est de renforcer l’opération Sangaris, mais Laurent Fabius n’a pu préciser les pays concernés ni la nature de leur participation. « Les troupes au sol qui seront apportées par des collègues européens rejoindront bientôt les forces françaises », a déclaré le chef de la diplomatie, qui a précisé : « C’est l’une des premières fois que cela se produit […]. Les discussions sont encore en cours, des décisions devraient être annoncées prochainement par les pays concernés. »

Le 15 décembre, Laurent Fabius avait déjà évoqué la possible intervention des pays européens sur le plan logistique et militaire, annonçant le soutien, entre autres, de la Grande-Bretagne,  de l’Allemagne, de la Belgique et de l’Espagne.

La Suède, la Finlande, la Hongrie et la Bulgarie ont fait savoir qu’aucune décision n’avait encore été prise. Les Pays-Bas, l’Autriche, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne ont répondu pour leur part ne pas envisager l’envoi de soldats en Centrafrique. La Belgique envisagerait d’envoyer 150 soldats pour protéger l’aéroport de Bangui, qui pourraient être déployés à partir du mois de janvier 2014. La Pologne serait prête de mettre à disposition un avion de transport militaire avec un équipage complet. L’Espagne apporterait son soutien dans le transport de troupes et de matériel.

Les forces françaises ont lancé le 17 décembre une opération militaire à Boy-Rabe, un quartier nord de Bangui, fief de l’ancien président François Bozizé et bastion des milices chrétiennes « anti-balaka » (anti-machettes). Ces dernières ont pris part à de nombreuses attaques contre des civils musulmans, qu’ils assimilent aux combattants de l’ex-rébellion Séléka.