Centrafrique : André Nzapayéké : "Nous repartons chez nous très encouragés"Samedi 22 Mars 2014 - 13:23 Le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, qui a représenté son pays la 4e réunion du Groupe internationale sur la Centrafrique, organisée le 21 mars à Brazzaville, s’est prêté aux questions des Dépêches de Brazzaville au terme des travaux de cette importante rencontre. Il s’est réjoui des conclusions auxquelles sont parvenus les participants.
Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le Premier ministre, quelles sont vos impressions à l’issue de ces assises? André Nzapayéké : Je suis satisfait des conclusions de la réunion de Brazzaville au sujet de mon pays, la Centrafrique. C’est exactement comme si vous êtes dans le malheur et que les autres se mobilisent pour vous aider. Il faut prendre cela comme du pain béni. Nous nous rendons compte que sous l’impulsion de certains pays dont le Congo, il y a une forte mobilisation en faveur de la Centrafrique et cette mobilisation ne baisse pas. Nous pensons que c’est une très bonne chose et nous repartons chez nous très encouragés. L.D.B : Croyez-vous que cette rencontre va permettre un nouveau départ pour votre pays et garantir son devenir ? A.N : le départ est déjà là parce que la Communauté internationale nous soutient depuis un certain temps. C’est plutôt comme une voiture qui roule et qui a besoin chaque fois d’une nouvelle accélération. C’est donc comme un petit effort qu’on donne pour rouler plus vite. La prochaine échéance est fixée pour le mois de juin à Addis-Abeba, en Ethiopie. À cette occasion, nous ferons tout pour obtenir des résultats dans le domaine de la réconciliation, mais aussi dans tous les autres domaines, dont des avancées pour la préparation des élections de telle sorte que nous puissions rentrer au pays avec des résultats concrets. L.D.B : Y a-t-il des avancées sur le plan sécuritaire depuis que vous avez été nommé Premier ministre ? A.N : Il y a vraiment des avancées. En quelques semaines, on a vu de grands changements. Tout cela c’est parce que le peuple centrafricain a désormais compris qu’on ne peut pas continuer dans les violences intercommunautaires et que le moment est venu de sortir du trou. Je crois que c’est une prise de conscience nationale, de toutes les sensibilités qui existent dans le pays. Cela est une très bonne chose.
Nestor N'Gampoula Légendes et crédits photo :André Nzapayéké, Premier ministre centrafricain |