Catastrophe naturelle : la pluie fait encore des dégâts matériels à Massengo

Mercredi 15 Avril 2015 - 16:00

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Le mur de clôture de la parcelle des sœurs auxiliaires de Marie immaculée, une propriété de l’église catholique au quartier Massengo, a été emporté par l’érosion, suite à la pluie qui s’est abattue dans la nuit du 13 avril à Brazzaville.

Des dégâts du genre ensablement, pertes de murs de clôture ou d'habitations ont été enregistrés. Tout est parti des eaux ruisselantes, mal canalisées qui ont débordé le caniveau. Au stationnement de bus Bongonoira, ces eaux ont occasionné, aux abords de la route nationale numéro deux, un trou béant de plusieurs mètres de large.

« Très souvent quand la société Andrad confectionne les canalisations d’eaux, elle ne fait pas sitôt des remblais sur les parties vides, séparant les maisons des particuliers des caniveaux. Et, comme il peut pleuvoir brusquement, l’eau ruisselante creuse et approfondit ces crevasses en occasionnant des dégâts énormes », explique Fermiche Kimva, une habitante du quartier Massengo.

Deux ans auparavant, le même phénomène s’était produit à dix mètres de là et les populations avaient subi d’énormes pertes matérielles et humaines. Selon le témoignage des habitants du quartier, une personne du troisième âge avait été engloutie dans du sable.

Un peu plus loin encore, à l’arrêt de bus marché Massengo, cette pluie a occasionné l’ensablement sur la chaussée et l’inaccessibilité des populations par voiture sur cette partie de la route nationale II. Les habitants de cette partie de la ville ont été contraints de faire de longues marches avant d'emprunter le bus.

Dans ces quartiers victimes d’érosion, les fissures causées par l’affaissement du sol sont visibles sur les murs de certaines habitations.

En tout cas, une partie de la ville de Brazzaville est bâtie sur des collines sablonneuses de faible altitude. Et, au regard de la porosité du sable mouvant, il est nécessaire qu’un plan de lutte contre les catastrophes naturelles soit urgemment mis en œuvre. Il est également nécessaire que l’Etat mène, sur l’ensemble du périmètre urbain de Brazzaville, des  grandes réflexions pour la stabilisation des sols, la canalisation des eaux pluviales, et œuvre pour la mise en place d’un plan d’urgence de réhabilitation des quartiers à risques et insalubres.

Pour l’instant, à chaque saison de pluie à Brazzaville, on enregistre soit des inondations soit des cas d’ensablement ou d'érosions et l’on lit sur les visages des populations vivant dans ces quartiers, la désolation, la peur, l’angoisse et le désespoir.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Adiac