Caritas-Italie récupère du matériel médical pour le Congo

Le phénomène du gaspillage touche tous les secteurs dans les pays développés. C’est pourquoi il a généré des associations et des individualités qui en ont fait leur cause au bénéfice des plus besogneux. Habits, aliments jusqu’aux tracteurs usés peuvent connaître une seconde vie et faire le bonheur de qui n’aurait pas rêvé se vêtir dignement ou labouré un hectare de champ autrement qu’avec sa houe en Afrique. Naturellement, le diable sait s’infiltrer dans les champs de vertu et y planter son ivraie : la mafia sicilienne, par exemple, a flairé le filon et s’est fait une spécialité en exportant des déchets, parfois toxiques !

En Italie, la Caritas, la grande organisation caritative catholique présente partout dans le monde, a ajouté un autre engagement à l’éventail de domaines où elle rend déjà énormément service aux nécessiteux. A Rome, elle a fait le constat que la crise économique écartait de plus de personnes pauvres des circuits sanitaires. Des pauvres, même ayant un revenu, préfèrent couvrir les besoins primaires (manger, se protéger du froid) plutôt que soigner des maladies qui peuvent attendre. C’est pourquoi depuis 32 ans, Caritas va à la rencontre de ce type de malades, les réoriente vers la légalité sanitaire ou les prend en charge elle-même dans ses centres de soin.

Cette année, elle a ajouté à cet engagement déjà très prenant, celui de récupérer des médicaments et du matériel sanitaire usagé mais en bon état. Les médicaments, jetés sans être arrivés à leur date de péremption, sont repris pour soigner les 110.000 qui se présentent chaque année aux centres Caritas de la capitale. Le matériel sanitaire récupéré et une partie des médicaments viennent fournir les centres Caritas de santé en Afrique. Cette année quelque 65.000 paquets sanitaires ont été envoyés à des missionnaires présents au Congo, en Zambie, au Cap-Vert, au Burkina Faso, en Erythrée et au Nigéria par ce biais.