Caresco: le dialogue, une voie de recours et de solution à toute crise

Mercredi 8 Avril 2015 - 16:00

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La Coordination des associations et réseaux de la société civile du Congo (Caresco), que dirige Bernard Yves Mahoungou Massila a approuvé le 7 avril, l’idée du dialogue inclusif et sans préalable.

L'examen et l'adoption du document intitulé la contribution de la Caresco pour un environnement sociopolitique apaisé, la quête spéciale et les cotisations mensuelles, a constutué le principal ordre du jour de la deuxième session de cette coordination. Elle a ainsi donné sa position dans un communiqué final rendu public par son rapporteur général, Michel Rodriguez Abiabouti.

En effet, les membres de la Caresco ont été sollicités sur la question du changement ou non de la Constitution, une manière pour cette ONG, d’apporter sa contribution à la construction de l’édifice national et de redynamiser son action . A l'issue des échanges qui ont duré environ quatre heures, les membres de la Caresco ont déclaré que «le dialogue est un principe, une voie de recours et une solution à toute crise. La Caresco souscrit entièrement à l’idée de recherche d’un consensus dans le contexte d’un conflit aigu. Appréciant la situation de la surchauffe actuelle et percevant une certaine limite des pouvoirs publics à arbitrer avec parcimonie et recul, le débat politique actuel, elle se prononce en faveur d’un dialogue inclusif et sans préalable, comprenant toutes les forces vives de la nation de manière à anticiper sur une crise politique éventuelle».

Outre le soutien à ce dialogue, la Caresco a proposé au gouvernement de créer un comité de médiation de la République chargé du règlement des différends socio-politiques au Congo, la création d’un front uni de la société civile afin de la réunifier et de la restaurer dans sa mission d’éveil, et de force de proposition contre  toute situation civile.

La coordination a également attiré l’attention des pouvoirs publics sur les dérapages dus à la création du comité de vigilance lié aux discours politiques. Elle a émis le souhait qu’une réunion mixte soit organisée entre la société civile et le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC), les ministères de l’Intérieur et de la décentralisation, de la Communication, chargé des Relations avec le Parlement, les organes de presse ainsi que la classe politique dans les meilleurs délais.

Cette réunion aura pour objectif, indique le communiqué final, de recadrer le discours politique et filtrer le passage des différents messages sur les antennes de la radio et de la télévision. «La Caresco interpelle chaque acteur de la société civile à un esprit d’impartialité, d’éveil, de courage, d’unité et de dépassement et de constituer un front uni de la société civile pour la paix», conclu le communiqué final de la Caresco.

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

le président de la Caresco ouvrant les travaux de deuxième session (crédit adiac)