Cantines scolaires : le Congo doté d'un plan d’action national

Dénommé Saber, ce programme vise à aider les pays à renforcer leur système éducatif dans plusieurs domaines. Il s’agit notamment dans les secteurs de l’éducation de base, la répartition et la gestion des ressources, le bien-être de l’enfant à travers la santé et l’alimentation scolaire, la formation des enseignants, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’équité et l’inclusion.

Selon le représentant du PAM au Congo, David Bulman, le Saber est aussi un outil d’évaluation permettant à chaque pays d’évaluer son système d’alimentation scolaire et de se situer par rapport aux meilleures pratiques internationales en la matière. S’agissant du Congo, le diagnostic de la situation de l’alimentation scolaire a été fait à l’issue d’un atelier organisé en juin dernier. Celui-ci a permis d’établir un plan d’action afin de remédier aux lacunes du système actuel et d’aligner le Congo sur les normes Saber. « L’existence d’écoles, de manuels et d’enseignants de qualité permettent de dispenser une éducation efficace uniquement si les enfants qui vont à l’école, sont prêts et capables d’étudier. L’enfant est au centre des efforts pour réaliser l’éducation pour tous en 2015 et atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, relatifs à l’éducation de base universelle et l’égalité entre les sexes pour l’accès à l’instruction », a rappelé le fonctionnaire onusien, précisant que l’alimentation scolaire était un filet de sécurité sociale, un transfert de ressources vers les populations les plus démunies.

La BM a, de son côté, apprécié ce programme qu’elle juge extrêmement important d’autant plus qu’il concerne d’abord la jeunesse qui est l’avenir de demain, puis l’alimentation, sans laquelle, on ne peut pas garantir et assurer la relève. « Nous, en tant qu’institution de développement, sommes heureux de contribuer à ce type d’exercice et naturellement de nous associer au PAM pour soutenir le gouvernement congolais pour ses efforts dans l’éducation, la faim et la malnutrition », a laissé entendre le représentant de la BM à cette cérémonie.

Produire une partie de la nourriture qui sera consommée à l’école

Présidant les travaux, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Brice Hilaire Ounounou, a rappelé que les projets d’appui aux cantines scolaires dans les écoles maternelles et primaires du Congo mis en œuvre par le PAM et L’IPHD ont une influence sur le statut nutritionnel des enfants et contribue à améliorer le taux brut de scolarisation. Le taux d’abandon est presque, a-t-il indiqué, nul dans les établissements scolaires touchés par les programmes d’alimentation scolaire. Les cantines scolaires contribuent efficacement à l’accroissement des rendements scolaires. Dans les centres d’éducation préscolaire, l’apport des denrées alimentaires améliore le taux de fréquentation des tout-petits. « Aujourd’hui, l’essentiel des repas issus des cantines scolaires proviennent pour une grande part des produits importés, mais les repas scolaires à base des produits locaux cultivés sur place sont la clef de la durabilité des programmes d’alimentation scolaire. Il est utile d’envisager d’ailleurs la pratique des jardins potagers de telle sorte que l’école puisse produire une partie de la nourriture qui sera consommée pendant les repas à l’école », a souhaité le représentant du ministre, annonçant qu’un plan d’action sur l’alimentation scolaire a été rédigé afin de consolider ces acquis.

Rappelons que la BM a développé le Saber alimentation scolaire en étroite collaboration avec le PAM et PCD. Ce programme est mis en œuvre dans les pays où le PAM exécute son programme de cantines scolaires. Au Congo, l’alimentation scolaire est reconnue dans le Plan national de développement (PND), mais ne fait pas encore l’objet d’une politique. Selon l’engagement institutionnel, le gouvernement contribue à hauteur de 60% pour les projets des cantines scolaires du PAM et de l’IPHD.