Campus numérique francophone : une quarantaine d’étudiants apprennent le protocole IPV 6Samedi 1 Juillet 2017 - 15:10 Le Campus numérique francophone (CNF) de Brazzaville a organisé du 29 au 30 juin une séance de sensibilisation des étudiants à l’IPV 6 (Internet Protocol version 6), un protocole réseau sans connexion de la couche 3 du modèle OSI (Open Systems Interconnection). Le protocole IPv6 est l'aboutissement des travaux menés au cours des années 1990 pour succéder à IPV4 et ses spécifications ont été finalisées en décembre 1998. « Dans ces temps économiques sombres, les TIC sont déjà un secteur qui fournit la moitié de notre croissance de la productivité, elles peuvent façonner l’économie future. Avec des applications sociales, des innovations peuvent améliorer directement le bien-être des citoyens dans le domaine de la santé, le vieillissement, l’environnement, l’éducation ou la création des villes intelligentes, inclusives et durables », commente Achile Sompa, responsable par intérim du Campus numérique francophone de Brazzaville. La formation a réuni une quarantaine d’étudiants venant notamment de l’Institut de gestion de développement économique (Igde), de l’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp), de la Faculté des sciences et techniques et de l’Ecole supérieure de gestion et d’administration des entreprises (Esgae). Ces étudiants ont ainsi appris plusieurs notions relatives au protocole IPV6 et peuvent dorénavant tenter d’avoir des adresses IP personnelles. Les utilisateurs de ce protocole sont capables de mettre directement en ligne le contenu personnel, gérer les réseaux privés et contrôler leurs appareils ménagers à distance. « Des adresses de 128 bits au lieu de 32 bits, IPv6 dispose d'un espace d'adressage bien plus important qu'IPv4. Cette quantité d'adresses considérable permet une plus grande flexibilité dans l'attribution des adresses et une meilleure agrégation des routes dans la touble de routage d'internet. La traduction d'adresse, qui a été rendue populaire par le manque d'adresses IPv4, n'est plus nécessaire », explique Benny Mboko, administrateur système et réseau à l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE). Au début de l'année 2016, le déploiement d'IPv6 est encore limité, la proportion d'utilisateurs Internet en IPv6 étant estimée à 10 %, et ce en dépit d'appels pressants à accélérer la migration adressés aux fournisseurs d'accès à Internet et aux fournisseurs de contenu de la part des resgistres Internet régionaux et de l'icann, l'épuisement des adresses IPV4 publiques disponibles étant imminent. Ce nouveau protocole est une priorité de l’agenda numérique pour l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), souligne une source sûre. Ainsi donc, l’AUF compte signer un accord-cadre avec African network information center (Afrinic), un des cinq registres Internet régionaux (Rirs), reconnus par l’Icann en 2001 conformément à l’ICP-2 et incorporés à l’Ile Maurice depuis 2006. Le prochain accord-cadre aura pour objet le développement et la certification des compétences en matière de gestion des ressources numériques de l’internet et l’IPV 6 dans la sous-région Afrique centrale et Grands lacs. Rappelons que le déploiement de l'IPv6 sur Internet est parfois compliqué en raison de l'incompatibilité des adresses IPv4 et IPv6. Les traducteurs d'adresses automatiques se heurtent à des problèmes pratiques importants (RFC 49662). Pendant une phase de transition où coexistent IPv6 et IPv4, les utilisateurs disposent d'une double pile, c'est-à-dire qu'ils agencent à la fois d'adresses IPv6 et IPv4, et des tunnels permettent de traverser les groupes de routeurs qui ne prennent pas encore en charge IPv6. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Benny Mboko, formateur de la session (adiac) Notification:Non |