Calamités naturelles : des poteaux électriques dangereusement menacés par une érosion à MfilouJeudi 12 Février 2015 - 17:45 Les pluies qui se sont abattues dernièrement à Brazzaville ont accentué la dangerosité de l’érosion qui s’est déclarée depuis quelques mois sur l’avenue Alexis de la Rivière, au quartier Le Bled dans le 7e arrondissement de la ville capitale, agrandissant ainsi les inquiétudes des populations riveraines et d'ailleurs.
La Société nationale d’électricité (SNE) étant presque absente dans cette partie de Brazzaville car les poteaux et les câbles avaient été achetés et installés par des particuliers, en quête du courant électrique. Ici, pour se connecter à un ancien abonné de la SNE et pouvoir alimenter son foyer, il faudrait mobiliser une somme avoisinant 200 000 FCFA et la remettre à ce dernier. Une façon pour lui de récuperer les fonds dépensés ( poteaux et cables électriques, très coûteux) pour s'attraper cette denrée rare. Paradoxal, la SNE attend, quant à elle, les clients venir s’abonner au niveau de ses services pour leur délivrer des factures par la suite. Ce qui n’arrange toujours pas les futurs abonnés. Outre les poteaux de la SNE, certaines habitations sont sous la menace de cette érosion qui a déjà rasé une surface d'environ 20 mètres. Au regard de l’ampleur de ce ravin qui s'annonce sur l'avenue principale, si l’on n’y prend garde, ce quartier dont l’accès est assez difficile, serait déserté par ses habitants. Le quartier plongé dans le noir Depuis trois jours, le quartier Le Bled est plongé dans l’obscurité. La raison ne semble pas être élucidée. Ce qui a crée une sorte de psychose au sein des populations. Car, s’approvisionner en eau est devenu un casse-tête chinois, d’autant plus que les forages, seule source d’eau dans le quartier ne fonctionnent qu’avec le courant. Les habitants craignent également la résurrection des actes inciviques favorisés par le manque d'électricité. Rappelons que Le Bled n’est pas le seul quartier de Brazzaville qui est actuellement plongé dans le noir. D’autres quartiers en sont à près d’une semaine sans électricité, à l’instar du Lycée Thomas Sankara, au lendemain d'une tornade.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les poteaux rasés par la pluie puis réinstallés par les jeunes ; une vue de l’érosion ; crédit photo Adiac |