Brexit : l’Europe à la recherche d’un nouvel équilibre sans la Grande BretagneSamedi 25 Juin 2016 - 16:41 Au lendemain du vote historique des Britanniques en faveur du Brexit, l’Union européenne cherche à s’organiser pour faire face à cette situation. Le président du Conseil européen Donald Tusk, celui de la Commission Jean-Claude Juncker et celui du Parlement Martin Schulz ont demandé que cette décision du peuple britannique soit effective dès que possible, afin d’éviter toute contagion parmi les 27 restants.
Le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Jean-Juncker a d’ores et déjà prévenu les autorités Britanniques qu’il voulait entamer immédiatement les négociations de sortie. Il a d’ailleurs vite dû afficher sa fermeté face au Premier ministre britannique, David Cameron, qui a annoncé sa démission, estimant qu’il « ne serait pas juste qu’il soit le capitaine conduisant le pays vers sa prochaine destination ». En marge de la réunion d'urgence sur le Brexit entre les ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de l’UE prévue le 27 juin, le couple franco-allemand, socle de l’Union européenne va tenter de rassembler la famille européenne pour faire le point sur ce divorce. Pour sa part, la chancelière Allemande a regretté le « coup porté à l’Europe » par le Brexit et mis en garde contre toute réaction hâtive de l’UE, invitant les dirigeants français et italien ainsi que le président du Conseil européen à Berlin pour en débattre. « C’est avec regret que nous prenons acte de la décision de la majorité de la population britannique... c’est un coup porté à l’Europe, un coup porté au processus d’unification européenne », a-t-elle dit dans une déclaration à la presse. Mais pour la chancelière allemande, la portée du Brexit pour le reste de l’Europe va dépendre de la capacité des 27 Etats restant dans l’Union européenne à ne « pas tirer des conclusions rapides et simples du référendum en Grande-Bretagne, qui diviseraient encore plus l’Europe ». Selon elle, ils doivent « analyser la situation avec retenue, l'évaluer et ensuite prendre ensemble les bonnes décisions ». La chancelière allemande souhaiterait créer un poste de pilotage qui serait géré par la France, l’Allemagne, l’Italie et les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg.) Par ailleurs, Angela Merkel a promis de faire un discours mardi devant le Bundestag, la chambre basse du Parlement, pour présenter sa position avant le sommet des dirigeants européens. Le président français François Hollande a, lui aussi, esquissé des pistes pour résoudre la « crise morale » que traverse l’UE. Jugeant que « l’Europe ne peut plus faire comme avant » face, a-t-il dit, aux « extrémistes qui se nourrissent de la défiance des citoyens à l’égard d’une union jugée intrusive et bureaucratique ». Il a annoncé que la France serait « à l’initiative pour que l’Europe se concentre sur l’essentiel, à savoir la sécurité, l’investissement pour la croissance et pour l’emploi, l’harmonisation fiscale et sociale et le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ». Avec le mini-sommet de samedi, un marathon diplomatique semble être enclenché au sein des plus hautes instances européennes pour gérer les multiples conséquences du Brexit. Un sommet européen, prévu de longue date, aura lieu les 28 et 29 juin. Ces rencontres au plus haut niveau européen pourraient permettre de déterminer l’attitude commune à adopter face à la Grande Bretagne. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |