brèvesMercredi 10 Janvier 2018 - 19:48 Des migrants disparus au large des côtes libyennes Près de cent migrants clandestins sont portés disparus au large des côtes ouest de la Libye en tentant de rejoindre l'Europe, a annoncé le 9 janvier, la Marine libyenne. Selon un communiqué publié par la Marine, dix-sept migrants, dont des femmes, ont été sauvés au large de la ville de Khoms, alors qu'ils se trouvaient sur un bateau pneumatique dégonflé. Les migrants sauvés se sont accrochés au ballon du bateau, jusqu'à l'arrivée des secours, venus de Sabratha, a précisé la Marine. Au total, deux soixante-dix-neuf migrants ont été secourus le 9 janvier, dont dix-sept enfants et dix-neuf femmes. Tous les migrants ont été transportés vers une base navale de Tripoli, à l'issue d'une opération de sauvetage de douze heures. Après avoir reçu une assistance humanitaire et médicale, les migrants ont été remis au département de lutte contre l'immigration clandestine de Libye. La Marine libyenne a sauvé plus de quatre cents migrants clandestins au cours de ces trois derniers jours au large de la ville de Garabulli, située à une soixantaine de kilomètres de Tripoli.
Chine/Gabon Wang Yi attendu à Libreville Le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Wang Yi, effectuera une visite officielle au Gabon, a-t-on appris de source proche du ministère gabonais des Affaires étrangères. La visite du chef de la diplomatie chinoise rentre dans le cadre d'une tournée qu'il effectuera du 12 au 16 janvier prochain dans plusieurs pays, à savoir le Rwanda ; l'Angola ; Sao Tomé-et-Principe et le Gabon. Cette visite de M. Wang au Gabon permettra de renforcer la coopération mutuelle entre Libreville et Beijing. La Chine et le Gabon ont établi des relations diplomatiques en 1974. Celles-ci sont fondées sur le respect mutuel et une coopération dynamique en matière politique et économique.
Tchad : le gouvernement coupe les salaires des fonctionnaires Le gouvernement tchadien, en proie à une crise financière et économique qui frappe le pays depuis trois ans, tente d'imposer des abattements sur les salaires des agents de l'Etat. Tout est parti la semaine dernière, quand le Cadre national de dialogue social, réunissant le gouvernement, les syndicats et le patronat, a convié les leaders des centrales syndicales pour les informer de la proposition du gouvernement d'effectuer des coupes dans les salaires des agents de l'Etat. Ces abattements vont de 15 à 45% des salaires de base des personnels des départements ministériels et des institutions de l'Etat, 5 à 10% pour les personnels des forces de défense et de sécurité, et les personnels des missions diplomatiques. Dans un communiqué rendu public le 8 janvier, le ministère tchadien des Finances et du budget a dévoilé que la masse salariale, pour l'année 2017, était à plus de 376 milliards de francs CFA, ce qui équivaut à 100% des recettes cumulées des douanes et des impôts. Selon les recommandations des partenaires financiers du Tchad, dont le Fonds monétaire international (FMI), le plafond autorisé pour les dépenses salariales était de 348 milliards de francs CFA en 2017. Dans le budget 2018, le plafond convenu est de 380 milliards de francs CFA. Cette année pourrait se terminer avec un surplus de trente milliards. "C'est pourquoi le gouvernement tchadien est obligé d'explorer d'autres pistes de solutions pour essayer de faire un maximum d'économie", a déclaré Abdoulaye Sabre Fadoul, ministre des Finances et du budget. Il a indiqué qu'un scénario a été soumis aux syndicats sur la base duquel, les deux parties devront avoir des discussions pour pouvoir arriver à l'objectif de contenir la masse salariale en deçà du plafond de 354 milliards de francs CFA. "Si cet effort n'est pas fait, le Tchad risque de perdre ses partenaires, car cette situation qu'il traverse doit préoccuper tout le monde", a insisté M. Fadoul. Au sein des syndicats, cette annonce est mal accueillie. Les abattements préconisés sont la goutte d'eau qui risque de faire déborder le vase, après le décret n°687, pris fin 2015 et instituant des coupes de 50% dans les primes et indemnités des agents de l'Etat. Ce décret pris au nombre des fameuses "seize mesures d'austérité", qui ont permis d'économiser 2,5 milliards de francs CFA par mois, avait causé plusieurs mois de grève des syndicats. "Aujourd'hui, le gouvernement continue toujours dans sa logique antisociale de procéder à l'abattement des salaires de tous les fonctionnaires du pays", a estimé Mahamat Nour Roufaye, secrétaire général du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (Synecs). Il a accusé le gouvernement de "prôner un système de gouvernance de mendicité auprès des institutions internationales, notamment les partenaires comme le FMI qui ont des exigences". "Si le gouvernement n'est pas capable de répondre à leurs exigences, ce n'est pas au travailleur d'en être victime", a martelé M. Roufaye. Le Sunecs, avec l'Union des syndicats du Tchad (la plus importante centrale syndicale du pays) et la Confédération indépendante des syndicats du Tchad avaient formé la plateforme revendicative à l'origine de longues et répétées grèves de 2016. Dans un communiqué conjoint rendu public la semaine dernière, cette plateforme a rejeté totalement ces abattements. Face au tollé, le gouvernement tchadien "prendra le temps nécessaire à la concertation pour arriver à une méthode équitable, juste et aussi parvenir à maîtriser la masse salariale, de telle sorte que le programme avec le FMI soit sauvegardé et les appuis attendus puissent arriver au trésor public", a promis le ministre Fadoul. Selon certaines sources, le décret d'abattements est déjà fin prêt et sa publication est imminente. De l'autre côté, les syndicats fourbissent leurs armes. Xinhua Notification:Non |