Brèves

Lundi 3 Juillet 2017 - 13:30

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Soudan

Le président Omar el-Béchir a prolongé de quatre mois un cessez-le-feu en vigueur dans les Etats en conflit du Darfour (ouest), du Nil Bleu (sud-est) et du Kordofan-Sud (sud). Cette prolongation qui court jusqu'au 31 octobre intervient à quelques jours d'une décision du président américain Donald Trump sur une levée de certaines sanctions imposées depuis 20 ans. Le 12 juillet, l'administration du président américain se prononcera sur une levée ou non de ces sanctions. Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003. Des milliers de personnes ont également été tuées dans les Etats du Nil Bleu et du Kordofan-Sud.

Egypte

Un tribunal égyptien a confirmé la peine de mort prononcée à l'encontre de 20 personnes condamnées pour le meurtre de 13 policiers lors des violences qui avaient suivi la destitution de l'ancien président Mohamed Morsi en 2013. 80 personnes ont écopé de la prison à vie - soit 25 années de détention - pour ces violences intervenues en août 2013 en représailles à la dispersion meurtrière de deux sit-in islamistes au Caire. Outre les 80 personnes condamnées à la prison à perpétuité, 34 détenus ont écopé de 15 ans de prison, et 21 autres ont été acquittés. Un mineur a également été condamné à 10 ans de détention. Les condamnés ont encore la possibilité de se pourvoir en cassation.

Mali

La branche d'Al-Qaïda au Mali a publié une vidéo de six otages étrangers. Il s’agit de l'Australien Arthur Kenneth Elliott, âgé de 82 ans, et la Française Sophie Pétronin, à la tête d'une association d'aide à l'enfance, a été enlevée en décembre 2016 par des hommes armés à Gao (nord du Mali). Aucun groupe n'avait jusqu'à présent revendiqué ce rapt. Le Sud-Africain Stephen McGown, enlevé par Al-Qaïda dans le nord du Mali en novembre 2011, le Roumain Iulian Ghergut, enlevé en avril 2015 au Burkina Faso, la missionnaire suisse Béatrice Stockly, kidnappée en janvier 2016 par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique et la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti, enlevée en février 2017 au Mali. Les otages sont présentés séparément dans la vidéo par un homme qui indique qu'il n'y a pas eu jusqu'à présent de négociations pour leur libération. Des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Libye

Quarante-quatre soldats des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, ont été tués en un mois de combats contre des groupes jihadistes à Benghazi. Un porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par Khalifa Haftar, Khalifa al-Abidi, a fait état d'une « progression importante », ajoutant que les « terroristes » étaient assiégés dans une zone de 2km2. Aucun bilan n'a été communiqué sur les pertes du côté des jihadistes. Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye : un gouvernement d'union nationale basé à Tripoli - reconnu par la communauté internationale - et une autorité non reconnue dans l'Est du pays à laquelle est lié le maréchal Haftar.

RD Congo

Les autorités congolaises ont annoncé samedi à Kinshasa la fin de l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola à Likati - dans le Bas-Uélé - sept semaines après sa déclaration dans une zone enclavée du nord-est de la République démocratique du Congo. Le 12 mai, les autorités avaient affirmé que le pays faisait face à une épidémie d'Ebola. Depuis le 2 juin, aucun nouveau cas confirmé de l’épidémie d’Ebola n'avait été enregistré dans le Bas-Uélé. L'épidémie en RDC est la huitième épidémie d'Ebola depuis la découverte de ce virus sur son sol en 1976. La maladie a été détectée dans une zone isolée du Bas-Uélé, à environ 1.300 km au nord-est de Kinshasa, et a tué 4 personnes. 105 patients suspects, qui répondaient à la définition des cas, ont tous été testés négatifs.

Nigéria

Des combattants du groupe jihadiste Boko Haram ont été découverts parmi des réfugiés qui venaient de passer du Cameroun au Nigeria. Au moins neuf insurgés de Boko Haram et 100 complices ont été trouvés parmi 920 réfugiés nigérians. Ils ont été arrêtés pendant des vérifications par le personnel de sécurité sur les personnes qui revenaient à la ville-frontière (nigériane) de Banki. La recrudescence des attaques de Boko Haram et l'afflux de Nigérians de retour du Cameroun augmentent la pression sur les camps de déplacés déjà surchargés. Le conflit dans le Nord-Est a tué 20.000 personnes et a forcé 2,6 millions de personnes à quitter leurs domiciles. La plupart est restée au pays chez des proches ou dans des camps de déplacés. D'autres sont parties au Niger, au Tchad et au Cameroun près du lac Tchad.

Centrafrique

Plusieurs centaines de Centrafricains, essentiellement originaires des villes de Bria et Bangassou, théâtres ces dernières semaines de violences meurtrières, ont manifesté samedi à Bangui dans le calme pour réclamer « la paix et la justice ». Les manifestants ont défilé dans les rues de la capitale jusqu'aux abords du palais présidentiel où ils ont entonné l'hymne centrafricain. Des affrontements meurtriers ont opposé en mai des groupes armés aux Casques bleus de la Minusca à Bangassou. A Bria (centre), d'autres affrontements entre groupes armés rivaux ont fait une centaine de morts en juin. Les interventions de la France (2013-2016) et de la Minusca (12.500 hommes) ont ramené le calme dans Bangui mais 50 à 60% du pays reste sous le contrôle de groupes armés.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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