Brazzaville : la SNE s’explique sur les perturbations d'électricité dans certains quartiers

Le chef de service technique de la Société nationale d’électricité (SNE) Brazzaville par intérim, Gervais Andzouana, a présenté cette érosion d’environ 5 km à la presse le 15 février. En effet, le ravin a fait tomber un pylône de la ligne Très haute tension (THT) de 30 KV provenant de Tsiélampo, en sectionnant les câbles. « Les dernières pluies ont fait tomber un pylône abandonné sur les câbles qui sont engloutis par l’érosion qui avait sectionné deux conducteurs. Cela avait mis une grande partie de la ville dans le noir, notamment les quartiers Moukondo, Cité de 17, Mikalou, Mikalou II et le Lycée Thomas-Sankara », a-t-il expliqué.

Pour réalimenter ses abandonnés provisoirement, la SNE a déjà raccordé les câbles endommagés dans le ravin en étudiant la possibilité de dévier cette ligne à une distance d’au moins 1 km. « Les dispositions que nous prenons actuellement consistent à dévier cette ligne qui passe par les ravins au moins d’un km d’ici pour rattraper les câbles après l’érosion afin d’alimenter les clients. Cette action peut nous prendre au moins deux semaines, mais pour l’instant la ligne est rétablie, à l’immédiat, il faut vraiment dévier la ligne sinon nous allons retomber dans la même situation », a insisté Gervais Andzouana, précisant que cela ne perturbera pas la fourniture pendant cette période.

Au regard de l’ampleur de cette érosion, seuls les grands travaux peuvent en faire face. Ce qui inquiète de plus en plus les populations environnantes qui ne savent plus à quel saint se vouer. « Nous demandons aux autorités de venir traiter ce ravin qui a trop duré. C’est un vieux ravin, il date de plus de dix ans. Il a déjà rasé plusieurs habitations, les gens des Grands travaux sont passés ici, ils sont venus visiter et sont partis pour le bon », a expliqué Paunel Mitoumou dont la maison est à quelques mètres de l’érosion. S’agissant de la fourniture en électricité, il a interpellé la SNE car le quartier est alimenté seulement un jour sur deux. Un phénomène qui n’est pas dû aux câbles sectionnés par les pluies.

Rappelons que la SNE a également fait face aux érosions l’année dernière, notamment aux quartiers Mayanga dans le 8^e arrondissement de Brazzaville, Madibou, et Don Bosco (arrondissement 9 Djiri), où des pylônes étaient en passe de céder. Ce qui avait suscité une visite conjointe des ministres de l’Énergie et de l’Hydraulique, Henri Ossebi, et de l’Équipement et des Travaux public, Émile Ouosso, en compagnie des techniciens de la délégation générale des Grands travaux.