![]() Bief maritime du fleuve Congo : les travaux de dragage au point mortMardi 22 Septembre 2015 - 17:45 Selon des sources concordantes, l’État n’a préfinancé jusqu’ici, en mode d’urgence, qu’à hauteur de 2,5 millions d’Euro, soit la moitié sur un total de 5 millions d’euros. La Congolaise des voies maritimes (CVM) n’est plus en mesure d’assurer la continuité des travaux de dragage sur le fleuve Congo lancés il y a moins de soixante-dix jours sur un pré-financement du gouvernement. La petite recrue du fleuve Congo des mois de janvier et mars derniers avait rendue la navigation difficile du fait de l’ensablement empêchant les navires à gros tonnages de se mouvoir allègrement. D’où la nécessité de rétablir la calaison de 24 pieds (soit 7,5 mètres) pour permettre une meilleure navigabilité de la flotte maritime. Il s’avère qu’on est encore loin de l’objectif, à en croire des techniciens de la CVM interrogés sur cette problématique. Et pour cause ? Les finances ne suivent pas. L’État n’a jusqu’ici financé qu’à hauteur de 2,5 millions d’euros, à en croire des sources, soit la moitié d’un total estimé à 5 millions d‘euros. Cette part du gouvernement était censée être compensée par une quotité additionnelle à la redevance de navigation sur le bief maritime du fleuve Congo instituée par un arrêté interministériel. Il nous revient que le taux de recouvrement de dite quotité auprès des armateurs est seulement de 14%, largement en-deçà des objectifs fixés. Depuis la fin des travaux de stabilisation de la calaison à 24 pieds, révèle une source proche de la CVM SA, les travaux se sont enlisés alors qu’il était question d’arriver jusqu’à 26 pieds. Ce qui compromet sérieusement la deuxième phase du projet de dragage du bief maritime programmé pour le mois de décembre. Face au manque des ressources de la CVM SA, incapable d’acquérir les équipements et matériels neufs devant assurer l’entretien et la maintenance suffisante du bief maritime, il y a lieu de craindre pour l’avenir de l’accord conclu entre la CVM et la firme privée flamande Dredging International NV dans le pur style partenariat public-privé (PPP). La partie congolaise n’étant pas en mesure de tenir ses engagements parce qu’incapable de recouvrer les recettes du secteur auprès de armateurs - ce qui constitue un des indicateurs de la bonne santé de ce partenariat - il y a fort à craindre que l’opérateur privé étranger de qui l’on attend un dragage complémentaire en raison de son expertise puisse renoncer au projet. Les interventions ponctuelles de l‘État, explique-t-on, ne devraient pas faire ombrage au mode de financement requis dans le cadre de ce partenariat lequel est essentiellement tourné vers les recettes censées être générées par la quotité additionnelle à la redevance de navigation sur le bief maritime du fleuve Congo payées par les armateurs. Rappelons que le fameux partenariat CVM- Dredging International NV est la résultante des efforts du gouvernement et a été matérialisé en début du mois de mars dernier par les ministres de l’Économie nationale et des Transports et Voie de communication par la signature solennelle d’un arrêté interministériel. Alain Diasso Notification:Non |