Bassin du Congo : le WWF accusé de complicité d'abus contre des pygmées

Mardi 26 Septembre 2017 - 15:46

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L’ONG Survival International a accusé, dans son rapport, les gardes forestiers financés par le Fonds mondial pour la nature (WWF) de violations des droits de l’Homme à l’endroit des pygmées du Cameroun, du Congo et de la Centrafrique.

Ce rapport documente de graves abus, commis de 1989 à ce jour, dans les trois pays du bassin du Congo, ci-haut cités, par ces gardes financés et équipés par le WWF et la Wildlife Conservation Society (WCS), la société mère du zoo de New York.

L'ONG, dénonçant un « colonialisme vert », estime que « la hiérarchie doit être inversée » dans la relation ONG-autochtones : « Les grandes organisations de conservation se doivent de demander aux peuples locaux s'ils souhaitent une aide extérieure pour protéger leurs propres territoires ».

Ce rapport cite plus de 200 cas de violations des droits de l'Homme, dans ces trois pays du bassin du Congo, à l'encontre de deux tribus autochtones pygmées : les Baka et les Bayaka. Selon Survival, ces pygmées sont « illégalement expulsés de leurs terres ancestrales au nom de la conservation de l'environnement ». « Alors qu'ils chassent à l'intérieur et à l'extérieur de ces zones pour nourrir leurs familles, les Baka et les Bayaka sont accusés de braconnage. Avec leurs voisins, ils font face à toutes sortes de harcèlements, sont frappés, torturés et tués », souligne le texte.

En janvier, Survival avait porté plainte auprès de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) contre le WWF pour complicité d'abus contre des pygmées, au Cameroun. En 2016, l'ONG avait accusé l'entreprise forestière française Rougier de déboiser plus de 600.000 hectares de forêt dans le sud-est du Cameroun sans l'aval des Baka.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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