![]() Bandundu : la police accusée de proférer des menaces de mort contre les défenseurs des droits de l’hommeSamedi 6 Septembre 2014 - 15:45 Après la mise à sac du bureau de leur ONG dont certains avoirs ont été emportés, ces activistes ont été contraints à la clandestinité en vue de se soustraire à ces intimidations.
L’Asadho a souligné que les bureaux de cette organisation ont été saccagés, dans la nuit du 25 au 26 août, par des inconnus qui ont emporté des ouvrages, un vélo servant pour le monitoring, cinq chaises et une mallette contenant les dossiers des victimes et de différents monitorings. Cet incident serait lié au monitoring fait par les membres de l’ICFPDH sur le cas du policier Pipa Luka-Luka Gautier, qui avait trouvé la mort à la résidence de l’administrateur de la Police nationale congolaise (PNC) à Bandundu, le Colonel Jean-Claude Wasongolwa, où il devait monter la garde du 12 au 14 août. À en croire cette ONG, cet agent s’est retrouvé sans vie, à la morgue de l’Hôpital général de Bandundu, abandonné par son chef, le colonel Jean Claude Wasongolwa, qui y était accompagné par un groupe de policiers non identifiés à bord d’une Jeep. « Ils ont déposé le corps de la victime à la morgue, sans passer par l’administration de l’hôpital et n’ont pas informé ni la femme de la victime ni les membres de sa famille », a expliqué l’Asadho. Citant les informations recoupées par les membres de l’ICFPDH, cette organisation a révélé que le policier Pipa Luka-Luka serait décédé suite aux actes de torture lui administrés par le Colonel Wasongolwa. « Les autorités du commissariat de la Police nationale congolaise de Bandundu voulaient inhumer la victime à l’insu des membres de sa famille et c’est grâce à la dénonciation faite par les membres de l’ICFPDH que cet enterrement a été empêché », a déploré l’Asadho. Rappelant les faits, l’ONG a noté qu’en date du 15 août, quatre membres de la famille de la victime et un membre de l’ICEFPDH ont été invités par les responsables de la police qui les ont menacés de mort, à l’aide d’un revolver, dans le cas où ils ne se tairaient pas. Alors que le 20 août, aux environs de 19h00, un membre de l’ICFPDH avait constaté la présence des jeeps des autorités de la PNC et politico administratives aux alentours du siège social de l’ONG. « C’est dans ces conditions que les bureaux de l’ICFPDH ont été saccagés et tous les dossiers des victimes emportés », a soutenu l’Asadho qui fait constater que constate que malgré les faits extrêmement graves mis à charge du Colonel Jean-Claude Wasongolwa et ses complices, aucune procédure judiciaire n’est ouverte contre eux et ils sont toujours en liberté. Voulant faire triompher le droit et la justice, cette ONG a exhorté le ministre de l’Intérieur du gouvernement central à prendre des mesures conservatoires pour que le colonel cité dans cette affaire soit suspendu de ses fonctions et mis à la disposition de la justice et de prendre des mesures pour que les activistes des droits de l’Homme menacés de mort soient protégés contre toute atteinte physique et morale. L’Asadho a également recommandé au ministre de la Justice et des Droits humains de veiller à ce que la famille de la victime puisse avoir droit à un procès juste et équitable. Alors qu’à l’auditeur supérieur militaire, l’ONG a demandé d’engager des poursuites judiciaires contre le colonel Jean-Claude Wasongolwa et ses complices. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Des éléments de la Police nationale congolaise, lors d'un défilé/ Photo Adiac |