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Lundi 21 Octobre 2013 - 0:30

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Nous abordons dans ce numéro un sujet bien particulier : les scarifications chez les Tékés. En d’autres termes, les balafres. Fines ou prononcées, disons légères chez les Ndzikous et les Kukuyas, fortes chez les Bomas, ces marques sont un pan de la culture des Tékés du département des Plateaux.

Signe de beauté, ou même de richesse d’après des témoignages, les balafres ont parfois été prises en admiration ou en défaut par des regards étrangers. Mais ceux parmi les hommes et les femmes qui les portent en sont fiers et revendiquent volontiers une sorte d’authenticité.

D’aucuns voudraient d’ailleurs qu’elles renseignent au même titre qu’un laissez-passer. Pour schématiser le phénomène, il serait curieux, chez nous, d’interpeller un individu portant des balafres et lui demander ses origines. Ce qui est vrai, c’est que les scarifications ne font plus recette en pays téké. Le temps a eu raison de cette trouvaille autour de laquelle, malgré son déclin, il se trouve des voix parmi les fils tékés pour regretter de n’avoir pas été logés à la même enseigne que certains de leurs frères et sœurs.

Mais on pense vaguement que les Tékés sont les seuls peuples à porter des balafres. En pays moyes ou en pays mbochis, par exemple, des scarifications spécifiques ont jadis pris place dans la manière d’être et de s’identifier à d’autres peuples. Sur ce chapitre, il y a beaucoup à dire…

Gankama N'Siah