Association congolaise d’amitié entre les peuples : 50 ans de vie activeJeudi 15 Mai 2014 - 18:06 Créée en 1964 conformément aux dispositions de la loi 1901, l’Association congolaise d’amitié entre les peuples (ACAP) totalise cette année cinquante ans de vie marquée par la lutte pour la liberté des peuples d’Afrique et du monde La cérémonie d’ouverture des festivités du jubilé d’or de l’ACAP s’est déroulée le 15 mai à l’hôtel de ville de Brazzaville, en présence de Marius Mouambenga, Commissaire général du Comité de suivi de la Convention pour la paix et la reconstruction du Congo, représentant du chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso, parrain de l’ACAP. Dans son mot de circonstance, le président national de l’ACAP, Vital Balla, a fait l’historique du mouvement qu’il dirige depuis sa création. Il ressorti de son discours que l’ACAP est née suite aux changements politiques que le Congo avaient connus le 15 août 1963. Parti d’une grève des syndicalistes, le mouvement a entrainé la chute du premier président congolais l’Abbé Fulbert Youlou, en remplacement d’Alphonse Massamba-Débat, ex-président de l’Assemblée nationale. Vital Balla a rappelé que les changements intervenus au Congo n’étaient pas sans conséquences. En effet, a-t-il expliqué, les syndicalistes qui bénéficiaient du soutien du clergé catholique pour faire partir le président Abbé Fulbert Youlou, furont débordés par l’ampleur prise par les événements. Les pays limitrophes et les autres nations étrangères considérèrent l’avènement au pouvoir d’Alphonse Massamba-Débat comme l’implantation du bastion du communisme. De ce fait, les adversaires du communisme s’agitèrent et prirent des initiatives acerbes les uns après les autres en vue d’isoler politiquement et économiquement le Congo. D’où naîtra l’ACAP. « Il s’agissait pour l’ACAP de se substituer aux politiques lorsque ceux-ci étaient gênés de dialoguer avec d’autres pays qui n’avaient pas la même obédience politique que le Congo nouveau. C’est pourquoi, l’ACAP qui s’impliquait parfois dans les contacts de haut niveau, manifestera sa volonté de favoriser une meilleure compréhension en adoptant une attitude cordiale dans les négociations non gouvernementales », a rappelé Vital Balla. ACAP messager de la paix de l’ONU L’implication de l’ACAP dans la résolution de certains conflits et la libération des peuples d’Afrique et d’ailleurs a fait de cette ONG, apolitique et à but non lucratif, l’un des messagers de la paix de l’ONU en 1987. Parmi les faits marquants de ce cinquantenaire, on cite entre autres, l’implication de l’ACAP pour le retour de la République populaire de Chine à l’ONU, et son implication dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud ayant conduit à la libération de Nelson Mandela. L’ACAP a également joué un grand rôle pour l’indépendance politique de l’Angola, de la Namibie et le retour du canal de Suez en Égypte. Pendant son demi-siècle de vie, l’ACAP a entretenu de très bonnes relations avec des associations similaires d’autres pays dont la Chine et la Russie, en témoigne la médaille d’amitié et de coopération que le gouvernement de Russie, via le service culturel de son ambassade au Congo, vient d’octroyer à Vital Balla, à l’occasion de ce cinquantenaire. Si le premier cinquantenaire de l’ACAP, a conclu Vital Balla, a été marqué par la lutte pour la libération des peuples, le prochain sera celui de la lutte contre la pauvreté plurielle. C’est ainsi que l’ACAP organise du 15 mai au 26 juin, dans tous les arrondissements de Brazzaville, une série de formations et de causeries débats sur l’emploi des jeunes et la lutte contre les antivaleurs. Ouvrant les travaux, le représentant du président de la République a salué l’œuvre abattue par l’ACAP. Il a, par ailleurs, encouragé les membres de l’ACAP à continuer à accompagner le gouvernement dans sa quête de la paix et la lutte contre la pauvreté. Tiras Andang Légendes et crédits photo :Photo 1 : Vital Balla prononce son mot.
Photo 2 : Les invités au jubilé d'or de l'ACAP. |