Assistance sociale : les veuves et les orphelins ont aussi des droitsMardi 27 Juin 2017 - 15:49 À l’occasion de la journée internationale de la veuve et de l’orphelin, l’association Sodios (Solidarité, disponibilité, des œuvres sociales) a organisé le 23 juin à la paroisse Saint-Pierre-Apôtre de Pointe-Noire un focus pour sensibiliser les veuves à leurs droits. « Comment sauvegarder la dignité de la veuve et de l’orphelin au Congo et luttons contre la précarité de la veuve et de l’orphelin » tel a été le thème de ce focus animé par Sylvie Tchignoumba, président de l’association des femmes juristes du Congo (AFJC), antenne de Pointe-Noire et les membres du Groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre. « On doit se battre pour soutenir les veuves, leur dire qu’il y a la loi qui les protège. Elles ont des droits, leurs enfants aussi. Etre veuve n’est pas une fatalité mais l’on doit se lever pour faire prévaloir ses droits », a dit Bernadette Bephengayahou, présidente de l’association Sodios en ouvrant le focus. Sylvie Tchignoumba, présidente de l’AFJC a exposé sur les droits des femmes, notamment des veuves, en se basant sur les textes réglementaires en vigueur en République du Congo tels que la Constitution congolaise, le Code de la famille, la Convention relative aux droits de l’enfants, la loi n° 4 -2010 du 14 juin portant Protection de l’enfant en République du Congo, la charte africaine des droits de l’enfant... Tout le monde est tenu à respecter ce cadre réglementaire. Sinon, on s’expose aux sanctions prévues par la loi a-t-elle dit. Pour le Groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre, ce cadre d’échanges et de partage a été créé pour aider, accompagner, soutenir aussi les veuves et les orphelins et valoriser leurs droits bafoués souvent en cas du décès d’un des conjoints. Cependant, les juristes qui ont animé le focus ont insisté pour que les femmes cessent de vivre en concubinage, mais elles doivent plutôt vivre maritalement pour revendiquer leurs droits et les faire bénéficier l’héritage à leur progéniture, le cas échéant. Au regard de nombreux témoignages des veuves maltraitées souvent non mariées, Bernadette Bephengayahou a lancé un vibrant appel aux filles non encore mariées à accomplir ce geste dans les différentes mairies de la place puisque. Et d'ajouter que l’acte de mariage est un document très important dans la défense de leurs droits en cas du décès de leur conjoint. À la fin du focus, Bernadette Bephengayahou a interpellé les pouvoirs publics, notamment le ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité ainsi que celui de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement à accompagner les femmes veuves et les orphelins maltraités du fait de l’ignorance de la loi par leur bourreau. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :photo 1: Une vue des veuves
photo 2: Les animatrices du focus
crédit photo"Adiac" Notification:Non |