ASI: Témoignage des bénéficiaires

Samedi 24 Janvier 2015 - 0:41

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 Nzala Marelle, 21 ans

"Je fais la couture depuis août 2013. Je suis ici parce qu’ASI m’avait remis une carte de visite lors d’un passage devant ma maison. Il sensibilisait les jeunes filles vulnérables et désœuvrées. En arrivant ici, j’ai été bien accueillie. C’est cet accueil qui m’a poussée à revenir même quand je n’avais pas de quoi me déplacer. Ils se chargeaient de mon transport. Et suite à mes fréquentes visites, ils m’ont demandé ce que je voulais faire. Six mois plus tard, j’ai commencé à suivre une formation en couture financée par l’association. Grâce à l’ASI, j’ai aussi ma propre machine à coudre. Mon souhait est que ceux qui viennent ici fassent de même  un métier. L’essentiel est d’être persévérant, car rien n’est acquis d’avance. Pour le moment je ne suis pas apte à faire de grandes conceptions mais de temps en temps les gens du quartier me confient leur pagne pour que je confectionne des camisoles. Je le fais volontiers à l’atelier et cela me permet d’avoir un peu d’argent de poche. Aujourd’hui la majorité des habits que je porte, c’est moi-même qui les confectionne. A la maison je participe de temps en temps aux charges familiales en achetant du savon, de la nourriture mais ce n’est pas obligatoire. Ce qui est vrai, depuis que j’ai commencé avec la couture j’ai arrêté avec la rue, je me bats afin qu’un jour je me prenne en charge. Mon objectif est de sortir d’ici avec des armes pour avoir mon propre atelier et pouvoir subvenir à mes besoins et ceux de ma famille si Dieu le veut."

 

Baloula Ruth Merveille, 20 ans
"Je fais une formation sur le garnissage depuis un an. J’ai déjà réalisé des poufs mais j’ai encore besoin d’un accompagnement. J’aime ce métier car je ne voulais pas être catégorisé dans les métiers dits de femmes comme la couture, la coiffure la cuisine. Je voulais un travail neutre. Je me retrouve dans ce que je fais. Enfin je voudrais dire merci ASI car sans eux, je n’aurai pas ce travail en main. Mes parents m’encouragent mais j’aurai aimé qu’ils m’assistent vraiment. L’essentiel aujourd’hui est que j’aille de l’avant."

Propos recueillis par Berna Marty